La souffrance, celle qui est injuste en particulier.
Dieu ne se plaît pas à nous voir souffrir,
il en souffre.
Souvent c'est nous qui font souffrir nos frères
et nous-même.
Le célibat c'est une souffrance, Dieu nous a destinés
à être 2 par 2. Le célibat c'est une injustice, la
femme est appelée à la maternité; frustration.
30% des femmes seulement enfantent au Canada.
La solitude peut se vivre même dans le mariage.
La solitude, c'est à cause du péché, pas à
cause de Dieu. Le péché a des conséquences iniques;
mort, infirmité.
Loué soit Dieu qui vient nous rencontrer dans notre
souffrance.
Pour démontrer de la compassion c'est parfois mieux
ne rien dire; pensez aux amis de Job!
En interprétant mal 2Co.5:17 il y a un danger de
ne pas tenir compte du passé pour trouver la racine, l'origine du
problème et de le mettre en lumière pour avoir la libération.
En Christ je suis ce que je serai
A un comédien à qui on avait demandé
pourquoi toutes les comédies se terminent par un mariage, celui-ci
avait répondu: "C'est parce qu'après, c'est la tragédie
qui commence".
Les règles élémentaires du ministère
de réconciliation
1° Savoir écouter, pas seulement écouter
- Observation, poser les bonnes questions.
"Le pauvre de ce siècle, c'est celui que personne
n'écoute" - prêtre catholique
- Créer un climat de confiance, pas facile.
- Se faire accueillir (faut être aimable pour cela;
savoir écouter), Mt.10, aller vers eux.
- Savoir comment provoquer leurs paroles.
- Prendre des notes de ce qu'il dit:
Pas pour faire la police, mais pour être sûr
de ce que vous dites
Pour pouvoir redire ce que je crois que vous avez
dit
Pour être sûr d'avoir bien compris
- Moins on intervient, mieux c'est.
L'écoute nécessite une absence de réaction
qui indiquerait que vous le jugez quoi qu'il dise.
2° Savoir questionner, pas seulement questionner
Pour être sûr qu'on a bien compris.
Art à apprendre, question qui va réanimer
le dialogue, faire dire le fond de sa pensée, tirer les vers du
nez.
C'est pas ce que nous allons dire qui compte, c'est ce
que l'autre va dire.
- Savoir trier les réponses, ce qui ne s'est pas
dit.
Prier pour la personne après, le lui dire.
Écoute attentive, très exigeant, une heure
maximum.
Il y a des questions qu'il faut se retenir de poser.
3° Etre dépouillé de fausse curiosité
et d'esprit de jugement
Si on savait par tout ce que l'autre a passé, on
jugerait bien moins vite; qu'aurait-on fait à leur place?
Ils sont coupables quand même, mais il faut aussi
de la compassion.
Attention au désir malsain de curiosité
mal placée, voyeurisme.
Certains trouvent un plaisir exhibitionniste à
évoquer des événements douloureux qui les valorisent,
qui leur donnent de l'importance face au conseiller.
Cp. Jésus ne fixait pas la femme adultère;
il écrivait sur le sable, ce sera effacé par le vent et l'eau
de l'Esprit, de la grâce.
On doit leur faire dire quand même les choses comme
elles le sont. appeler un chat un chat.
Ex. Les marins avec Jonas.
Jonas se sentit coupable, il avait un esprit de suicide.
Définir sans décrire.
Comprendre = prendre avec.
Jésus est venu prendre avec lui le péché
du monde.
Nous devons prendre avec nous les problèmes et
les angoisses des autres pour les déposer au pied de la croix Mt.11:28.
«Portez les fardeaux les uns des autres».
4° Établir le diagnostic
Moment crucial, faut s'interroger.
Faut bien trouver des principes pour avoir une pratique
qui va tout les bouleverser!
Question 1 Quelle est la nature de sa souffrance?
Un problème intellectuel? mauvais raisonnement?
Un problème moral?
Un problème relationnel?
Un problème spirituel?
Un problème affectif?
Un problème psychosomatique?
Un problème réel ou imaginaire?
Ce problème, est-ce le vrai problème?
Ultime question: Qu'est-ce qu'il demande?
Faut répondre à sa question avant de dire
tout ce qu'on a le goût de lui dire.
2° Question: Quelle part revient au patient lui-même,
au conjoint, parent, boss, circonstances, entourage, hérédité,
faux enseignements, mauvaise éducation, à sa désobéissance,
ignorance, incrédulité?
Enfin quelle part revient à un démon, à
une puissance qui le domine.
La cure d'âme exige beaucoup de ce qui nous manque,
donc nous sommes ses compagnons de misère, on se tient à
ses côtés, pas devant lui.
C'est une grande responsabilité, faut pas se tromper
de diagnostic, faire un acte de foi résultant de notre communion
avec Dieu.
5° User de la thérapie convenable
Ja.2:14-17 Foi sans les oeuvres; nul, Jn.4:16.
Thérapie qui va être enrobée de quelque
chose qui va permettre de devenir réelle et effective.
Avoir une bonne ambiance.
Au coin du feu, café, thé.
Accueil agréable pour la personne conseillée
Prendre quelque chose à boire.
Importance du repas; Jésus a mangé bien
souvent avec les autres.
Faut une certaine liberté en Jésus; en France
on prend un verre ensemble.
Parfois il faut les rencontrer dans leur milieu.
Dépouiller de tout langage savant ou vulgaire.
Mettre la main sur l'épaule quand c'est indiqué
seulement, ça peut être un geste qui permettra au remède
de passer. Mais faut jamais donner une pensée équivoque par
un geste.
6° Le premier pas sur le chemin de la guérison
Pour Paul Tournier, il ne faut jamais donner de conseil;
paternalisme, aliénation.
Pour Maurice Ray, il est vrai que beaucoup savent ce qu'ils
devraient faire, ils n'ont ni la volonté ni le désir d'agir,
ils veulent qu'on prenne la décision à leur place, pour qu'ils
se fâchent ensuite contre nous de leur avoir dit quoi faire.
Mais à cause de l'anarchie morale, politique, sociale,
à cause qu'on ne sait plus la différence entre le vrai et
le faux, le monde a besoin de se faire dire ce qui est bon.
L'ordre sécurise, même si ça n'a pas
d'allure comme commandement. C'est pour cela qu'il y a tant de despotes,
de sectes.
Faut leur donner l'ordre du premier pas. Leur dire ce
qu'on ne leur a jamais dit: Pour tester leur volonté d'en sortir.
Certains sont des sangsues qui veulent se faire porter;
les laisser aller.
Ex. Jésus avec le jeune homme riche.
7° A. Déculpabiliser B. Rendre responsable
C. Encourager
A. Parce que certains n'ont pas idée ou bien ont
de fausses idées de la grâce.
Les parents sont ceux qui se sentent les plus coupables.
B. Reconnaître notre part, ce qui dépend
de nous
Ex. Aaron qui dit: le veau est sorti de l'or jeté
au feu tout seul.
Un coeur droit, c'est reconnaître ses fautes, ex.
Ps.51
Il ne faut pas avoir peur de faire mal au patient, on
veut qu'il soit droit, mis en lumière, les ténèbres
perdent leur emprise, il peut y avoir ainsi une libération.
Questions sur sa communion avec Dieu; prière, lecture,
culte.
8° Les gens comprennent que cela prend du temps pour
la guérison physique mais ils veulent que ça se fasse immédiatement
pour la guérison psychique.
La guérison instantanée est possible, mais
peu fréquente. C'est à la discrétion de Dieu.
9° Nous sommes compagnons accompagnants
Par notre prière, par la parole, la chaleur, l'épée
de l'Esprit.
10° Discerner si la personne est asservie à
l'adversaire
A. Infestation démoniaque
B. Suggestion, obsession démoniaque
C. Habitation démoniaque
11° Refuser de continuer
Parce que certains ne veulent pas s'aider. Ils veulent
qu'on s'occupe d'eux, ils ne veulent pas guérir parce qu'on ne s'occuperait
plus d'eux.
D'autres viennent pour nous convaincre qu'ils ont raison.
12° Rester un homme de bon sens
Savoir limiter le temps d'un entretien, 3/4 heures environ.
Mieux vaut un entretien de 20 minutes que de 2 heures.
Savoir qui il a vu avant vous, s'il a fait le tour des
psycho..., etc.
Il ne faut pas recevoir une accusation d'un serviteur.
Surveiller votre dentition, votre haleine.
- Maurice Ray
(Notes prises lors d'une conférence les 10-11 novembre
1986)
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