La controverses des images en Orient
Depuis Constantin, c'était un usage général
parmi les chrétiens, de vénérer les images - tableaux
ou statues - qui représentaient Notre-Seigneur, la Sainte Vierge
et les Saints. Cependant ce culte eut toujours de nombreux adversaires:
les juifs, les Musulmans et plus d'un chrétien s'en scandalisaient.
Bien des chrétiens, choqués des excès
du culte, des pratiques superstitieuses dont il était objet, le
regardait comme une véritable idolâtrie, comme un retour au
paganisme. Il y avait donc, au début du VIIIe siècle, un
courant d'hostilité contre les images, surtout en Asie.
- L'abbé Boulenger
Les icônes ne me posent pas
de problèmes pesonnellement, - en tant qu'artiste j'ai fait aussi
des dessins religieux qui m'ont inspiré - pas plus que les statues
d'ailleurs, à Dieu non plus; n'a-t-il pas conseillé de faire
un serpent d'airain et des chérubins ailés? Le problème
est quand on en vient à les adorer alors c'est mieux de faire comme
les juifs qui avaient mis le serpent en pièces quand cela s'est
produit.
Une image vaut mille mots, pour
les illetrés c'est beaucoup et jusqu'à une certaine époque
ils étaient la majorité et il y en a beaucoup encore. Pour
enseigner mes jeunes enfants je n'ai pas eu de réticence à
employer des livres montrant des images de Jésus et des autres personnages
bibliques. Je peux voir une image chrétienne d'un bantou et être
édifié tandis que si je le lis ou l'entend cela ne m'apportera
rien du tout. L'image est universelle et en même temps elle signifie
quelque chose de particulier pour chacun. Elle n'est pas vitale à
la foi, pas plus que la musique mais elle sait nous stimuler spirituellement,
toute la création est une image du plus grand des artistes et raconte
la gloire de Dieu, alors est-ce si grave que cela que les hommes à
son image aient aussi le désir d'exprimer leur art tant qu'on ne
prend pas la création pour le créateur?
Iconophile, oui mais pas iconodule
ni iconoclaste
(amateur d'image - serviteur d'images
- briseur d'images)
Bien sûr c'est ma perception
qui m'est propre, elle sera différente pour quelqu'un qui avait
l'habitude d'adorer les images et les statues. Dans ce cas il ferait mieux
de s'en débarrasser pour ne pas qu'elles deviennent pour lui une
occasion de chute. C'est comme pour un ex-alcoolique, son ancienne relation
avec la bouteille fait qu'il est mieux de ne pas avoir d'alcool à
la maison tandis que pour dans mon cas je peux garder quelques bouteilles
de vin et de bière à la maison puisque je peux être
des mois sans en boire et quand j'en bois je ne me saoûle pas selon
qu'il est écrit: «Ne vous enivrez
pas de vin mais au contraire soyez remplis de l'Esprit»
Ep.5:18
Comme Paul disait aussi ailleurs,
veillons à ce que notre connaisance ne devienne pas une occasion
de chute pour celui qui n'est pas rendu au même point que nous:
1Co.8:1 Pour ce qui concerne les
viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la
connaissance. -La connaissance enfle, mais la charité édifie.
2 Si quelqu'un croit savoir
quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître.
3 Mais si quelqu'un aime
Dieu, celui-là est connu de lui. -
4 Pour ce qui est donc de manger
des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a point
d'idole dans le monde, et qu'il n'y a qu'un seul Dieu.
5 Car, s'il est des êtres
qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme
il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs,
6 néanmoins pour nous
il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses
et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par
qui sont toutes choses et par qui nous sommes.
7 Mais cette connaissance n'est
pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils
envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant sacrifiées
aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est souillée.
- Yvan Rheault
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