Au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp; et la couche de rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. Et les fils d'Israël le virent, et se dirent l'un à l'autre, Qu'est-ce que cela? Car ils ne savaient ce que c'était. Et Moïse leur dit, C'est le pain que l'Eternel vous a donné à manger. 
Exode 16:13-15 

Le peuple avait besoin d'aliments, et Dieu le savait. C'est pourquoi, Il pourvu à leurs besoins durant les 40 longues années que dura leur voyage vers le pays « ruisselant de lait et de miel », vers le pays où dès leur arrivée ils mangèrent du « vieux blé » préparé pour eux (Josué 5:12). Du départ à l'arrivée, la fidélité de Dieu n'a jamais fait défaut pour son peuple. En réponse de quoi, ce dernier n'a été ni reconnaissant, ni fidèle. 

Ainsi, alors qu'il venait d'âtre délivré à main forte et à bras étendu de l'Egypte, le peuple murmura à de nombreuses reprises; tantôt pour de l'eau, tantôt pour de la viande, pour des légumes et fruits, et même pour cette manne qui leur était offerte au lever du jour. 

Ce qui avait un goût d'un gâteau au miel, puis d'un gâteau à l'huile devint finalement à leurs yeux un pain misérable! 

Et la maison d'Israël appela le nom de cela manne. Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût du gâteau au miel. 
Exode 16:31 

Le peuple se dispersait et la ramassait; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux; et son goût était comme le goût d'un gâteau à l'huile. 
Nombres 11:8 

Et le peuple parla contre Dieu et contre Moïse, Pourquoi nous avez-vous fait monter hors d'Egypte, pour mourir dans le désert? car il n'y a pas de pain, et il n'y a pas d'eau, et notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. 
Nombres 21:5 

Ce « pain » avait-il changé? Non. La fidélité de Dieu est invariable et ses soins furent merveilleux envers son peuple ingrat et rebelle. Il les a portés comme un père porte son fils. 

Et dans le désert, où tu as vu que l'Eternel, ton Dieu, t'a porté comme un homme porte son fils, dans tout le chemin où vous avez marché, jusqu'à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci. 
Deutéronome 1:31 

Leurs vêtements ne se sont pas usés et leurs pieds ne se sont pas enflés durant toutes ces années (Deutéronome 29:5 et Néhémie 9:21). 

Ces miracles quotidiens et celui de la manne venaient leur manifester la bonté de l'Eternel. Mais malgré toutes ces grâces journalières, le peuple finit par mépriser les bienfaits de Dieu. Il s'est lassé de la manne, et, même pire, il s'en est dégoûté! 
  

Pauvre peuple -, mais pauvres de nous également! 
  

Ces choses leur arrivèrent comme avertissement pour nous (1 Corinthiens 10:11) qui avons tant reçu de Dieu en son Fils. Nous sommes bien plus responsables, étant divinement avertis et possédant l'Esprit, et nous avons pourtant manifesté la même ingratitude. 

En effet, plusieurs se sont aussi lassé des paroles de Dieu, du message de la croix et de la  mort avec Christ quant aux choses du monde. 

Où est la faim et la joie dans la lecture de la Bible? 

Pouvons-nous déclarer les mêmes paroles que le prophète Jérémie en son temps d'infidélités comme le nôtre? 

Tes paroles se sont-elles trouvées, je les ai mangées; et tes paroles ont été pour moi l'allégresse et la joie de mon coeur; car je suis appelé de ton nom, ô Eternel, Dieu des armées! 
Jérémie 15:16 

Alors que nous aurions dû croître dans la grâce et la connaissance de notre Sauveur et Seigneur (2 Pierre 3:18), nous sommes restés, quant à l'entendement des choses de Dieu, comme des nourrissons; juste au stade du lait, qui a toute sa valeur mais pour un temps. 

Au lieu du pain vivant; Christ lui-même et ses paroles (Jean 6:35,48,68), on s'est tourné vers des mets soi-disant plus délicats, plus raffinés. Ce que nos pères dans la foi ont goûté n'est plus assez bon pour nous. Et l'on recherche le goût éphémère de l'innovation, même s'il faut faire le sacrifice de la vérité! 

« Ce genre d'enseignement n'est plus d'actualité », dira-t-on pour s'en éloigner. Pauvres âmes qui confondent leurs propres désirs d'indépendance à la volonté de Dieu. 

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent. Et ne vous conformez pas à ce siècle; mais soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite. 
Romains 12:1-2 

Le temps pour lire la Bible et goûter à la communion fraternelle autour de la Personne de Jésus Christ fait tellement défaut! On n'en trouve pas, alors qu'il y a toujours des plages horaires pour les divers loisirs tel la télévision et le sport. 
  

Nous nourrir de Christ c'est se nourrir d'un Christ crucifié au monde et nous avec lui. 

Au chapitre 6 de l'évangile selon Jean (versets 48 à 57), nous lisons que les pères du peuple avaient mangé la manne au désert, puis étaient morts. Jésus était le pain descendu du Ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. Le Seigneur ne se sert plus des expressions comme “aller à lui”, “croire en lui”, comme dans les versets qui précédent; il est dit:”manger”. Il était le pain de vie qu’il fallait manger. Après s’être présenté vivant ici-bas comme objet de la foi, Il parle de sa mort nécessaire pour que sa venue soit efficace, car, s’il montait au ciel sans mourir (et Il pouvait le faire) et passer par le jugement de Dieu que nous avions tous mérité, toute sa vie sur la terre ne pouvait sauver un seul pécheur. C’est pourquoi, Il ne dit plus seulement de croire en Lui tel qu’Il était sur la terre, mais de manger sa chair. Or on ne peut manger un être vivant. Ainsi, sans sa mort Il ne pouvait être mangé (spirituellement et non physiquement bien entendu, les paroles du Seigneur sont spirituelles). Le Seigneur Jésus donne sa vie et s’offre en sacrifice pour porter les péchés de l’humanité et subir ainsi le jugement de Dieu contre le péché et les péchés. Dès lors la vie, sa propre vie, est la part de ceux qui “mange” sa chair. 

En contraste avec la manne qui n’avait pas empêché ceux qui en avaient mangé de mourir, ceux qui se nourrissent spirituellement d’un Christ mort pour eux, vivront éternellement. Si même, le chrétien doit mourir, cela ne touchera en rien à la vie éternelle qu’il possède. Il vit à jamais dans le Christ Jésus. 

Les juifs sont indignés à la pensée de manger de la chair humaine, ils ne comprennent pas la portée spirituelle des propos du Seigneur Jésus qui ne cherche pas à les tirer de leur embarras. Mais Il leur annonce cette grande vérité dont l’acceptation donne le salut de Dieu. Il leur parle du sang! Le sang séparé de la chair c’est la mort. Et le sang satisfait la justice divine. Le sang précieux de Christ versé à la croix rachète tous ceux qui croient en Lui. La vie donnée du Seigneur Jésus est l’assurance de ce qu’Il a payé à notre place le prix de tous nos péchés. Jésus a participé à la nature humaine afin de mourir pour sauver sa créature. Pour nous sauver, il ne pouvait en être autrement! Quel Amour! 

Les paroles du Seigneur sont trop difficiles à entendre pour certains qui ne peuvent accepter leur état de péché et leur besoin d’un Christ mort et ressuscité pour eux. Or c’est le seul moyen d’être sauvé! Parler d’un Christ comme Modèle parfait et Le suivre comme Guide sans croire qu’Il a donné sa vie pour soi est un état dangereux qui conduit à la mort éternelle. Seule la foi en sa mort et sa résurrection nous sauve et nous donne la vie éternelle. 

Les juifs auraient dû comprendre ces choses spirituellement car dans l’Ancien Testament Dieu les avait délivré des Egyptiens et le signe de cette délivrance était le sacrifice d’un agneau sans défaut, de son sang versé et de sa chair rôtie au feu pour être mangée. Cela était un image de ce qui allait arriver bien plus tard. En effet, Le Seigneur Jésus était cet Agneau parfait, sans défaut et sans tâche qui se donnait en sacrifice pour le péché afin de délivrer son peuple et tous les hommes de la mort éternelle. La mort volontaire de Jésus Christ était l’oeuvre parfaite de l’Amour de Dieu en salut pour tous. 

Pour revenir à la manne, il nous est dit qu'une cruche d'or en contenant se trouvait dans l'arche de l'Eternel (Exode 16:33 et Hébreux 9:4). Celle-ci étant un type de Christ, nous  y voyons, par l'image de ce vase, son corps glorieux maintenant « caché » dans les cieux à la droite de Dieu. 

Ici-bas, Il fut le seul homme en qui Dieu trouva son plaisir et qui fut parfait dans toutes ses voies. Sa vie était un parfum continuel qui montait en excellence vers le Ciel. Sa joie était d'accomplir la volonté de son Dieu et Père. De ses entrailles découlaient la volonté de Dieu, sa loi parfaite, son bon plaisir, sa grâce, sa bonté, mais aussi sa vérité et sa sainteté (dont la couleur blanche de la manne nous en donne un trait). 

Il glorifia Dieu dans toute sa vie et dans sa mort à la croix. 

Jésus leur dit, Ma viande est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre. 
Jean 4:34 

Et celui qui m'a envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours les choses qui lui plaisent. 
Jean 8:29 

C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au dedans de mes entrailles. 
Psaume 40:8 

Mais s'il s'est offert en sacrifice pour le péché, Il a également été ressuscité (l'arche contenait également une branche d'amandier qui avait bourgeonné - type de la résurrection) par la gloire du Père (Romains 6:4). Et Il s'est présenté aux disciples et à plus de 500 frères à la fois dans un corps glorieux, mais portant les traces en Lui les traces indélébiles de son Amour. 

« Cette cruche d'or avec la manne » renfermée dans l'arche, nous parle de notre Sauveur et Seigneur ressuscité et glorifié, assis dans la gloire, qui est maintenant hors de notre vue, mais qui va bientôt apparaître pour les siens afin de les introduire dans la présence même de Dieu, dans une bienheureuse intimité qui n'a jamais existé. 

Etant toujours sur cette terre, notre vie est cachée en Christ. Mais demain elle sera exaltée en Christ. 

Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu; pensez aux choses qui sont en haut, non pas à celles qui sont sur la terre; car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire. 
Colossiens 3:1-4 

Avons-nous compris la signification du baptême (lire Romains 6)? Sommes-nous dans la pratique mort et ressuscités avec Christ? 

Sommes-nous vainqueurs en Lui et avec Lui avec pour récompense la manne cachée? 

Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées. A celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit. 
  

Sébastien Théret
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