Recherche sur ce site
activé par FreeFind

Table des matières
Les grands thèmes
Liste de discussion
Accueil

Yvan Rheault

Le péché

Parfois on se limite dans la compréhension du péché, parce que l'on croit que pécher est seulement une action, alors qu'il faut le comprendre comme un état qui produit des actes que l'on appelle péchés. 

On n'est pas pécheur parce que l'on commet des péchés, mais on commet des péchés parce que l'on est pécheur. 

Le péché, c'est l'état de l'homme sans Dieu, privé de sa présence lors de la chute en Eden. Et parce qu'il est sans Dieu l'homme ne fait que produire des péchés. Mais être sans Dieu ne veux pas dire croire ou ne pas croire en Dieu. Il ne suffit pas de croire en Dieu pour être avec lui et lui avec nous. Il faut qu'il ait aussi la liberté d'agir dans notre conception de la vie, dans nos circonstances, dans notre manière de voir et concevoir les choses de notre vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. Qu'il ait la liberté d'accomplir sa volonté en nous, c'est à dire que nous soyons à sa ressemblance, comme il l'avait initialement prévu. Genèse 1:26 "Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre".

 Mais hélas, la chute originelle a entraîné la dégénérescence de la race humaine et n'importe quel journal nous informera vite sur l'état de notre ressemblance avec Dieu. C'est une catastrophe, nous sommes loin de lui ressembler, nous pourrions dire que nous en sommes diamétralement à l'opposé.

Mais tout n'est pas perdu, il y a un espoir. Pour nous aider à comprendre, faisons la comparaison avec un arbre. Prenons un arbre sauvage, ses fruits sont acides, il a besoin d'être greffé. C'est exactement pareil pour nos actes, ils sont tous "acides" comme des fruits sauvages. Mais si l'on prend une branche et qu'on la greffe sur le tronc d'un bon arbre, alors cette branche se mettra à porter un bon fruit.

 C'est exactement pareil avec notre nature humaine, si elle est greffée sur le tronc que représente Christ, alors nos fruits s'adoucissent. C'est l'objet de la parabole du Cep et des sarments (Jean 15:5), de la comparaison d'Israël l'olivier franc, avec l'Eglise l'olivier sauvage (Romains 11:24). C'est aussi le sens profond de la constatation de Paul dans Romains 7:17-20. Certains croient à tort cette constatation défaitiste, car ils arrêtent leur lecture à la fin du chapitre 7, mais le texte continue jusqu'au ch. 8:4, les suivants en sont la démonstration pratique. 

Peut-être que les versets suivants vous aiderons aussi à mieux pénétrer dans la révélation de cette exigence de Dieu pour son peuple "soyez saints, car je suis saint dit l'Eternel"; 

1 Jean ch 3:8,9,10,18,21 / 4:12,18,19 / 5:12,18,19 

La sève nouvelle dont nous avons besoin, c'est la vie de Dieu, la vie éternelle (1 Jean 5:11). Avec une sève pareille, tout arbre porte du fruit, même un morceau de bois sec, comme la verge d'Aaron par exemple (Nombres 17-8). Comme mon coeur qui était sec, avant que Jésus, par la puissance de son Esprit ne me greffe en lui et ne fasse couler en moi une sève nouvelle. C'est aussi comprendre l'exhortation de Paul aux Ephésiens ch 4:17-32. La capacité de produire des fruits nouveaux en rejetant les fruits de l'ancienne nature. (v.24) 

Le péché est la conséquence d'une vie sans Dieu. Même si on parle de lui, même si on connaît la Bible par coeur et dans le texte original, nous sommes pécheurs tant que la mort de Christ et sa résurrection n'a pas changé (convertie) notre nature. C'est aussi la nouvelle naissance de Jean 3:5. Le sujet du péché est un sujet essentiel, indispensable, incontournable. Tellement que Christ s'est offert en sacrifice expiatoire pour mes péchés, afin de me racheter, moi pécheur des mains de mon ancien maître, Satan ! Je crois que pour avoir une compréhension du péché, il faut tenir compte de trois impératifs primordiaux : 

Tout d'abord, la volonté initiale de Dieu qui était de créer l'homme à sa ressemblance, à son image. Bien plus qu'un reflet dans un miroir ou une ombre portée sur un mur, Je pense que l'intention de Dieu était de concrétiser sa pensée, la rendre tangible par la création d'un être de chair et de sang. Pour en faire un compagnon d'éternité avec lui dans la gloire. Je crois que le séjour en Eden n'était qu'une étape transitoire qui devait déboucher sur la montée dans sa présence, j'en veux pour preuve Hénoc Genèse 5:24, Elie 2 Rois 2:11 et bien sur le Fils de l'homme assis à la droite de Dieu (ce qui fait grincer des dents à Satan qui aurait bien voulu la place. Premier impératif : Le Dieu Saint, Pur et Parfait, voulait en sa présence pour l'Eternité un être Saint, Pur et Parfait comme lui. 

En suite Satan n'a aucun pouvoir créateur ou simplement constructeur. Le seul pouvoir qu'il a c'est celui que l'homme ou la femme lui accorde. Je n'ai jamais vu Satan tuer quelqu'un lui même, ni voler lui même, sa seule arme c'est le doute, il a besoin de quelqu'un d'autre que lui pour agir à sa place et c'est là tout son talent. Il a eu besoin de la ruse que lui apportait le serpent pour détourner l'homme de sa fonction originelle "régner avec le créateur". car lui n'est ni créateur, ni constructeur. Il n'est même pas organisateur, il n'est que tentateur, accusateur, désorganisateur. Ce n'est pas lui qui a pris le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal en Eden pour tenter Eve, il s'est contenté de lui donner la possibilité de douter : "Dieu a-t-il réellement dit ...". Ce n'est pas lui qui a tué Abel. Ce n'est pas lui qui a commis tous les actes horribles qui ont endeuillés et souillés l'humanité. Il n'en est même pas l'inspirateur, il n'en est que le solliciteur, le tentateur. Il n'a pas poussé Jésus du temple, il lui a demandé de sauter. 

Deuxième impératif : C'est l'homme et la femme, eux seuls, qui ont laissé le doute prendre place dans leur esprit. 

Enfin, Nous n'avons rien en nous qui puisses nous permettre de revenir à Dieu. Quand l'homme et la femme, par leur connaissance individuelle et personnelle du bien et du mal, ont réalisé que cela était bon et agréable à la vue et précieux pour ouvrir l'intelligence, ils se sont cachés aux yeux de Dieu. La honte de leur nudité était trop forte. Je ne crois pas que ce soit la vision de leurs organes génitaux qui les gênaient, mais de prendre conscience que leur corps était une bien pâle enveloppe charnelle de l'âme vivante et éternelle qu'ils étaient. Le souffle éternel du Divin était encore en eux. L'Esprit Saint était encore en l'homme, comme un compagnon de route. Prémices saintes de ce que Dieu voulait en finalité, l'humain en sa présence. (Apocalypse 21:3,7 / 22:3,4) 

L'homme en s'éloignant de la place que Dieu lui réservait, se coupe définitivement de la communion d'avec lui, ainsi que de son conseil, C'est la définition du péché, l'état de celui qui hors de la présence de Dieu (péché = hors de). Tout ce que nous pourrions faire de bon (à nos yeux) se fait hors de sa présence. 

Seul l'Esprit de Dieu qui connaît (pour raison originelle) la volonté de Dieu, peut nous éclairer sur notre état d'éloignement. Notre intelligence est obscurcie, nos pensées sont éloignées de celles de Dieu, nos forces sont inexistantes devant ses exigences de sainteté (Lévitiques 11:45), de pureté (Philippiens 1:10) et de perfection (Matthieu 5:48) 

Troisième impératif : Dieu est Esprit, et l'Esprit de Dieu seul peut convaincre de péché et nous conduire dans toute la vérité. 

Vous en doutez ? Que celui qui s'est approché de Dieu, par sa seule force de caractère, par sa seule intelligence, par son seul désir, lève le doigt. Notre part alors, quelle est-elle, que faire devant ce constat d'échec? Rien. Seulement le laisser faire. Vous ne trouvez pas qu'on a assez fait de c....ies (terme vulgaire pour désigner le péché/acte) comme ça (je parle pour moi) ??? Dans le secret de notre chambre, au plus profond de notre coeur, reconnaître que nous sommes un bien piètre et mauvais temple pour le Saint-Esprit, que nous avons besoin d'un sérieux coup de balai. Nos neurones sont empoussiérées, nos habitudes sclérosées, nos pensées tordues, nos instincts primaires et égoïstes, nos cinq sens à notre usage exclusif. Si ce n'est pas de la perversion (détourné de son sens) qu'est-ce que c'est alors ??? 

Que Dieu agisse, qu'il s'intéresse à nous, qu'il revienne habiter notre coeur, comme initialement prévu à l'aube de l'humanité, pour nous emmener avec lui dans l'Eternité, ce n'est pas de la miséricorde, de la compassion ??? Qu'il nous réconcilie avec lui-même en s'offrant comme une victime expiatoire dans un corps semblable à celui qui nous fait pécher (nous et pas les autres), n'est-ce pas un salut merveilleux (Colossiens 1:21,22) Offrez vos yeux au Seigneur pour regarder les malheureux, offrez vos mains pour soutenir les affligés, offrez vos pieds pour aller vers les malades et les prisonniers, offrez votre coeur pour souffrir avec ceux qui souffrent, offrez vos neurones pour que Dieu y dépose sa vision, offrez votre nez pour sentir la sainteté de son royaume (nous sommes la bonne odeur de Christ - 2 Corinthiens 2:15). Je peux vous assurez que vous n'aurez plus assez de temps pour vous posez des questions sur la certitude du salut et la puissance du péché ou l'impuissance du pécheur (2 Corinthiens 12:10) 

Ne doutez pas de la volonté de Dieu, "il vous aime et il vous veux à ses côtés pour l'éternité", il sais mieux que nous ce qui est bon pour nous. Si vous doutez, vous vous retrouvez dans la position d'Adam et Eve, en position de chute. 

Allez pour terminer, je vous pose une question : Sur les 604000 secondes que compte une semaine (60'X60"X24hX7j) combien en passez-vous à vous servir, combien en passez-vous à servir Dieu, combien en passez-vous au service des autres ??? 

Vous commencerez à ne plus vous poser de questions quand la part du temps que vous vous réservez sera inférieure au tiers. Rassurez-vous, je me pose encore des questions, mais plus sur le péché, ni sur le salut. Non que je ne pèche (actes) plus, ni que je n'ai pas la certitude absolue de mon salut. Simplement, comme un petit enfant, je ne me pose plus la question de savoir si ce que je fais est bien ou pas, je le fais parce que je le vois faire à Jésus mon frère aîné. Et si je l'ai mal fait, je lui demande, remontre-moi comment tu as fait ??? Au besoin je lui dit "va moins vite, j'ai pas bien vu". Alors il marche au pas de ma faiblesse. 

Allez mes frères et soeurs, ne vous embêtez plus avec le péché, ou plutôt ne laissez plus le péché vous embêter. Laissez le à sa place, dans la bouche de l'accusateur. 

Si quelqu'un vous dis qu'il est impossible d'appliquer les commandements de Dieu, dites lui bien que le plus grand de tous, n'exige pas de nous de l'aimer avec la force d'un autre plus "saint" que nous, ni au delà de nos forces, mais simplement et exclusivement avec celle que nous avons à notre disposition, celle qu'il nous accorde par grâce.

 Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. Avouez que ce n'est pas compliqué, ni pénible, car ce qui triomphe du monde c'est notre foi.

 Pour terminer, je vais vous donner un conseil, quand Satan viendra vous parler de votre passé (vous savez, celui qui vous fait rougir de honte), parlez lui de votre avenir (vous savez, celui qui vous fera éclater de joie éternelle). Et s'il insiste grossièrement, parlez-lui de son avenir, ça, il n'aime vraiment pas, mais alors pas du tout.

 Bien fraternellement en Christ, celui en qui le Père à mis toute son affection.

 - Pierre-Antoine ELDIN
 

Retour au début
Table des matières