Parfois on se limite dans la compréhension
du péché, parce que l'on croit que pécher est seulement
une action, alors qu'il faut le comprendre comme un état qui produit
des actes que l'on appelle péchés.
On n'est pas pécheur parce
que l'on commet des péchés, mais on commet des péchés
parce que l'on est pécheur.
Le péché, c'est l'état
de l'homme sans Dieu, privé de sa présence lors de la chute
en Eden. Et parce qu'il est sans Dieu l'homme ne fait que produire des
péchés. Mais être sans Dieu ne veux pas dire croire
ou ne pas croire en Dieu. Il ne suffit pas de croire en Dieu pour être
avec lui et lui avec nous. Il faut qu'il ait aussi la liberté d'agir
dans notre conception de la vie, dans nos circonstances, dans notre manière
de voir et concevoir les choses de notre vie personnelle, familiale, sociale
et professionnelle. Qu'il ait la liberté d'accomplir sa volonté
en nous, c'est à dire que nous soyons à sa ressemblance,
comme il l'avait initialement prévu. Genèse 1:26 "Puis Dieu
dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et
qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le
bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent
sur la terre".
Mais hélas, la chute
originelle a entraîné la dégénérescence
de la race humaine et n'importe quel journal nous informera vite sur l'état
de notre ressemblance avec Dieu. C'est une catastrophe, nous sommes loin
de lui ressembler, nous pourrions dire que nous en sommes diamétralement
à l'opposé.
Mais tout n'est pas perdu, il y
a un espoir. Pour nous aider à comprendre, faisons la comparaison
avec un arbre. Prenons un arbre sauvage, ses fruits sont acides, il a besoin
d'être greffé. C'est exactement pareil pour nos actes, ils
sont tous "acides" comme des fruits sauvages. Mais si l'on prend une branche
et qu'on la greffe sur le tronc d'un bon arbre, alors cette branche se
mettra à porter un bon fruit.
C'est exactement pareil avec
notre nature humaine, si elle est greffée sur le tronc que représente
Christ, alors nos fruits s'adoucissent. C'est l'objet de la parabole du
Cep et des sarments (Jean 15:5), de la comparaison d'Israël l'olivier
franc, avec l'Eglise l'olivier sauvage (Romains 11:24). C'est aussi le
sens profond de la constatation de Paul dans Romains 7:17-20. Certains
croient à tort cette constatation défaitiste, car ils arrêtent
leur lecture à la fin du chapitre 7, mais le texte continue jusqu'au
ch. 8:4, les suivants en sont la démonstration pratique.
Peut-être que les versets
suivants vous aiderons aussi à mieux pénétrer dans
la révélation de cette exigence de Dieu pour son peuple "soyez
saints, car je suis saint dit l'Eternel";
1 Jean ch 3:8,9,10,18,21 / 4:12,18,19
/ 5:12,18,19
La sève nouvelle dont nous
avons besoin, c'est la vie de Dieu, la vie éternelle (1 Jean 5:11).
Avec une sève pareille, tout arbre porte du fruit, même un
morceau de bois sec, comme la verge d'Aaron par exemple (Nombres 17-8).
Comme mon coeur qui était sec, avant que Jésus, par la puissance
de son Esprit ne me greffe en lui et ne fasse couler en moi une sève
nouvelle. C'est aussi comprendre l'exhortation de Paul aux Ephésiens
ch 4:17-32. La capacité de produire des fruits nouveaux en rejetant
les fruits de l'ancienne nature. (v.24)
Le péché est la conséquence
d'une vie sans Dieu. Même si on parle de lui, même si on connaît
la Bible par coeur et dans le texte original, nous sommes pécheurs
tant que la mort de Christ et sa résurrection n'a pas changé
(convertie) notre nature. C'est aussi la nouvelle naissance de Jean 3:5.
Le sujet du péché est un sujet essentiel, indispensable,
incontournable. Tellement que Christ s'est offert en sacrifice expiatoire
pour mes péchés, afin de me racheter, moi pécheur
des mains de mon ancien maître, Satan ! Je crois que pour avoir une
compréhension du péché, il faut tenir compte de trois
impératifs primordiaux :
Tout d'abord, la volonté
initiale de Dieu qui était de créer l'homme à sa ressemblance,
à son image. Bien plus qu'un reflet dans un miroir ou une ombre
portée sur un mur, Je pense que l'intention de Dieu était
de concrétiser sa pensée, la rendre tangible par la création
d'un être de chair et de sang. Pour en faire un compagnon d'éternité
avec lui dans la gloire. Je crois que le séjour en Eden n'était
qu'une étape transitoire qui devait déboucher sur la montée
dans sa présence, j'en veux pour preuve Hénoc Genèse
5:24, Elie 2 Rois 2:11 et bien sur le Fils de l'homme assis à la
droite de Dieu (ce qui fait grincer des dents à Satan qui aurait
bien voulu la place. Premier impératif : Le Dieu Saint, Pur et Parfait,
voulait en sa présence pour l'Eternité un être Saint,
Pur et Parfait comme lui.
En suite Satan n'a aucun pouvoir
créateur ou simplement constructeur. Le seul pouvoir qu'il a c'est
celui que l'homme ou la femme lui accorde. Je n'ai jamais vu Satan tuer
quelqu'un lui même, ni voler lui même, sa seule arme c'est
le doute, il a besoin de quelqu'un d'autre que lui pour agir à sa
place et c'est là tout son talent. Il a eu besoin de la ruse que
lui apportait le serpent pour détourner l'homme de sa fonction originelle
"régner avec le créateur". car lui n'est ni créateur,
ni constructeur. Il n'est même pas organisateur, il n'est que tentateur,
accusateur, désorganisateur. Ce n'est pas lui qui a pris le fruit
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal en Eden pour tenter Eve,
il s'est contenté de lui donner la possibilité de douter
: "Dieu a-t-il réellement dit ...". Ce n'est pas lui qui a tué
Abel. Ce n'est pas lui qui a commis tous les actes horribles qui ont endeuillés
et souillés l'humanité. Il n'en est même pas l'inspirateur,
il n'en est que le solliciteur, le tentateur. Il n'a pas poussé
Jésus du temple, il lui a demandé de sauter.
Deuxième impératif
: C'est l'homme et la femme, eux seuls, qui ont laissé le doute
prendre place dans leur esprit.
Enfin, Nous n'avons rien en nous
qui puisses nous permettre de revenir à Dieu. Quand l'homme et la
femme, par leur connaissance individuelle et personnelle du bien et du
mal, ont réalisé que cela était bon et agréable
à la vue et précieux pour ouvrir l'intelligence, ils se sont
cachés aux yeux de Dieu. La honte de leur nudité était
trop forte. Je ne crois pas que ce soit la vision de leurs organes génitaux
qui les gênaient, mais de prendre conscience que leur corps était
une bien pâle enveloppe charnelle de l'âme vivante et éternelle
qu'ils étaient. Le souffle éternel du Divin était
encore en eux. L'Esprit Saint était encore en l'homme, comme un
compagnon de route. Prémices saintes de ce que Dieu voulait en finalité,
l'humain en sa présence. (Apocalypse 21:3,7 / 22:3,4)
L'homme en s'éloignant de
la place que Dieu lui réservait, se coupe définitivement
de la communion d'avec lui, ainsi que de son conseil, C'est la définition
du péché, l'état de celui qui hors de la présence
de Dieu (péché = hors de). Tout ce que nous pourrions faire
de bon (à nos yeux) se fait hors de sa présence.
Seul l'Esprit de Dieu qui connaît
(pour raison originelle) la volonté de Dieu, peut nous éclairer
sur notre état d'éloignement. Notre intelligence est obscurcie,
nos pensées sont éloignées de celles de Dieu, nos
forces sont inexistantes devant ses exigences de sainteté (Lévitiques
11:45), de pureté (Philippiens 1:10) et de perfection (Matthieu
5:48)
Troisième impératif
: Dieu est Esprit, et l'Esprit de Dieu seul peut convaincre de péché
et nous conduire dans toute la vérité.
Vous en doutez ? Que celui qui s'est
approché de Dieu, par sa seule force de caractère, par sa
seule intelligence, par son seul désir, lève le doigt. Notre
part alors, quelle est-elle, que faire devant ce constat d'échec?
Rien. Seulement le laisser faire. Vous ne trouvez pas qu'on a assez fait
de c....ies (terme vulgaire pour désigner le péché/acte)
comme ça (je parle pour moi) ??? Dans le secret de notre chambre,
au plus profond de notre coeur, reconnaître que nous sommes un bien
piètre et mauvais temple pour le Saint-Esprit, que nous avons besoin
d'un sérieux coup de balai. Nos neurones sont empoussiérées,
nos habitudes sclérosées, nos pensées tordues, nos
instincts primaires et égoïstes, nos cinq sens à notre
usage exclusif. Si ce n'est pas de la perversion (détourné
de son sens) qu'est-ce que c'est alors ???
Que Dieu agisse, qu'il s'intéresse
à nous, qu'il revienne habiter notre coeur, comme initialement prévu
à l'aube de l'humanité, pour nous emmener avec lui dans l'Eternité,
ce n'est pas de la miséricorde, de la compassion ??? Qu'il nous
réconcilie avec lui-même en s'offrant comme une victime expiatoire
dans un corps semblable à celui qui nous fait pécher (nous
et pas les autres), n'est-ce pas un salut merveilleux (Colossiens 1:21,22)
Offrez vos yeux au Seigneur pour regarder les malheureux, offrez vos mains
pour soutenir les affligés, offrez vos pieds pour aller vers les
malades et les prisonniers, offrez votre coeur pour souffrir avec ceux
qui souffrent, offrez vos neurones pour que Dieu y dépose sa vision,
offrez votre nez pour sentir la sainteté de son royaume (nous sommes
la bonne odeur de Christ - 2 Corinthiens 2:15). Je peux vous assurez que
vous n'aurez plus assez de temps pour vous posez des questions sur la certitude
du salut et la puissance du péché ou l'impuissance du pécheur
(2 Corinthiens 12:10)
Ne doutez pas de la volonté
de Dieu, "il vous aime et il vous veux à ses côtés
pour l'éternité", il sais mieux que nous ce qui est bon pour
nous. Si vous doutez, vous vous retrouvez dans la position d'Adam et Eve,
en position de chute.
Allez pour terminer, je vous pose
une question : Sur les 604000 secondes que compte une semaine (60'X60"X24hX7j)
combien en passez-vous à vous servir, combien en passez-vous à
servir Dieu, combien en passez-vous au service des autres ???
Vous commencerez à ne plus
vous poser de questions quand la part du temps que vous vous réservez
sera inférieure au tiers. Rassurez-vous, je me pose encore des questions,
mais plus sur le péché, ni sur le salut. Non que je ne pèche
(actes) plus, ni que je n'ai pas la certitude absolue de mon salut. Simplement,
comme un petit enfant, je ne me pose plus la question de savoir si ce que
je fais est bien ou pas, je le fais parce que je le vois faire à
Jésus mon frère aîné. Et si je l'ai mal fait,
je lui demande, remontre-moi comment tu as fait ??? Au besoin je lui dit
"va moins vite, j'ai pas bien vu". Alors il marche au pas de ma faiblesse.
Allez mes frères et soeurs,
ne vous embêtez plus avec le péché, ou plutôt
ne laissez plus le péché vous embêter. Laissez le à
sa place, dans la bouche de l'accusateur.
Si quelqu'un vous dis qu'il est
impossible d'appliquer les commandements de Dieu, dites lui bien que le
plus grand de tous, n'exige pas de nous de l'aimer avec la force d'un autre
plus "saint" que nous, ni au delà de nos forces, mais simplement
et exclusivement avec celle que nous avons à notre disposition,
celle qu'il nous accorde par grâce.
Tu aimeras le Seigneur, ton
Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et
de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. Avouez
que ce n'est pas compliqué, ni pénible, car ce qui triomphe
du monde c'est notre foi.
Pour terminer, je vais vous
donner un conseil, quand Satan viendra vous parler de votre passé
(vous savez, celui qui vous fait rougir de honte), parlez lui de votre
avenir (vous savez, celui qui vous fera éclater de joie éternelle).
Et s'il insiste grossièrement, parlez-lui de son avenir, ça,
il n'aime vraiment pas, mais alors pas du tout.
Bien fraternellement en Christ,
celui en qui le Père à mis toute son affection.
- Pierre-Antoine ELDIN
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