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Flambeau
La foi versus la présomption

Chantal, ma femme, m'a épaté dernièrement. Elle avait bien mal au dos et s'était mis en tête d'aller voir un chiro. Elle appelle la secrétaire qui lui dit que c'est impossible, le carnet de rendez-vous est plein pour la journée. Chantal lui répond quelque chose comme, "ça va prendre un miracle, on va en demander un." Elle raccroche, mon fils la pousse à sortir de la maison pour aller faire des courses mais Chantal résiste et lui dit que le téléphone va sonner pour annoncer que quelqu'un a annulé son rendez-vous. Comme de fait, 2 minutes plus tard le téléphone sonne, c'est la secrétaire, toute excitée, qui lui dit, "il y a eu un miracle, juste après vous avoir parlé, un monsieur à appelé pour annuler son rendez-vous!" Mon fils aussi a été bien impressionné de voir la foi de ma femme et cela a été un témoignage pour la secrétaire aussi. 

Ce n'est pas la première fois que ma femme fait ce coup-là, ça me fait penser à ce que Jésus disait par rapport à l'arbre qui va se planter au milieu de la mer suite à la parole de foi! On a prié souvent pour que Dieu guérisse son mal de dos mais il semble que le Seigneur a d'autres manières de vouloir se glorifier!

Je vous propose une courte réflexion par rapport à la démonstration éclatante de la foi de ma femme, cela m'a fait penser au verset de Hé.11:1-2

"Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. Pour l'avoir possédée, les anciens ont obtenu un témoignage favorable."

Ça m'émerveille toujours de prendre des croyants - c'est vraiment le mot approprié - en "flagrant délit de foi"!

Et pourtant, la démarcation entre la foi et la présomption me semble parfois si mince; à plusieurs reprises j'ai vu ou expérimenté moi-même des convictions très fortes qui se sont avérées être le fruit de mes propres pensées au lieu d'être suscitées par le Saint-Esprit. Je nous invite donc à la prudence dans ce domaine, que le Seigneur nous accorde le discernement nécessaire pour s'attacher fermement aux convictions suscitées par le Saint-Esprit et nous montrent les convictions dont nous devons nous défaire car elles portent ombrage à sa gloire.

C'est triste de voir des chrétiens zélés et sincères se couvrir de ridicule pour avoir suivi des directions intérieures qui ne venaient pas de Dieu, c'est tout le témoignage chrétien qui en est éclaboussé dans ce temps-là.

Seigneur, aie pitié de nous!

L'orgueil est à la source de bien des égarements car il nous bloque de la grâce de Dieu, Ja.4:6, alors nous sommes laissés à nous-mêmes et ne pouvons faire autrement que de s'égarer dans de vains raisonnements. 

Dans sa bonté, le Seigneur nous humilie régulièrement et je lui en suis bien reconnaissant, sinon qui sait où nous serions rendus!

C'est bien David qui disait: Psaumes 119:67 Avant d'avoir été humilié, je m'égarais; Maintenant j'observe ta parole.
 

Maintenant un exemple personnel où j'ai eu à départager entre foi et présomption.

Nous avons expérimenté une température exécrable les deux premières semaines de juillet 2001. Temps froids, pluvieux, gros orages fréquents et mêmes tornades balaient la province. A travers tout cela, j'ai vu aussi la souveraineté de Dieu. 

La seule journée durant cette période où je pouvais aller aux glissades d'eau avec les enfants était lundi 9 juillet. Les pronostics étaient bien sûr des gros orages à l'horizon. Ne marchant pas à la vue, nous y sommes allés quand même, eh bien, il a fait beau et chaud toute la journée jusqu'à notre retour vers 17 hr. Les orages ont commencé autour du souper. Normalement, l'achalande aux glissades d'eau mais les orages violents annoncés ont permis à mes enfants de faire des glissades à satiété parce que plusieurs avaient craint de s'y rendre. Je rends grâces au Seigneur. Cela a fortifié ma foi et elle fut testée rapidement... 

Le lendemain matin j'ai envoyé un email à mon partenaire de tennis régulier pour notre rendez-vous de jeudi matin, ce à quoi il m'a répondu «Pas de problème, mais j'ai l'impression que la température ne sera pas de notre bord...» il m'est alors venu à la pensée de lui écrire «Pas de problème, je vais en parler à celui qui contrôle la température...!».  Avant de lui envoyer cela je me suis mis à évaluer les implications de ce que je disais. J'étais pour lui dire que je prierais Dieu et que Dieu ferait cesser les orages pour le temps où on irait jouer au tennis. Était-ce là de la prétention de ma part ou était-ce une inspiration de l'Esprit voulant donner une occasion de glorifier Dieu devant mon partenaire qui doute de lui? J'ai prié et médité là-dessus un bout de temps puis en suis venu à la conclusion de donner l'occasion à Dieu de se glorifier, le texte de Jacques à propos d'Élie m'a encouragé dans ce sens: 

Ja.5:16 La prière fervente du juste a une grande efficace. 17 Elie était un homme de la même nature que nous: il pria avec instance pour qu'il ne plût point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois.18 Puis il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. 

Mardi et Mercredi les orages violents se sont succédés comme annoncés, dans la nuit de mercredi à jeudi, j'ai eu le sommeil léger! :-))))) 

Finalement le jeudi matin, le temps de notre rendez-vous de tennis, la pluie avait cessé, Richard, mon partenaire de tennis qui marche par la vue, m'envoie un email disant: «le temps est incertain...» Je lui réponds: «allons au terrain à St-Léon (une école du quartier)» 

Rendu là, le terrain était plein d'eau. Nous décidons d'aller voir un autre terrain à l'autre bout de la ville, et finalement celui-ci était assez sec pour qu'on puisse faire notre partie de tennis. Cela a été pour lui un exemple de Dieu qui s'intéresse à ses créatures et répond aux prières. 

Maintenant il va y avoir un autre défi. Il est psychologue industriel et en recherche d'emploi depuis quelques mois, je pense que le Seigneur va l'enmener au bout de ses limites pour qu'il se mette à prier aussi. Alors, si cela se déroule ainsi, on pourra prier pour qu'il trouve un emploi et il pourra voir à nouveau la gloire de Dieu. 

Si Dieu l'a mis sur mon chemin c'est pour que je lui transmette le désir de repentir et de s'approcher de Dieu, ...et je remarque que Dieu travaille dans ce sens aussi, c'est stimulant! :-) 

 - Yvan Rheault 


Quelques semaines plus tard j'ai lu sur le site de discussion Flambeau un récit de Watchman Nee qui donne un exemple plus spectaculaire.

Les congés du nouvel an sont longs, ils durent quinze jours, et s'ils se prêtent bien à une convention, ils sont aussi une excellente occasion de prêcher l'évangile. Après avoir cherché la volonté du Seigneur, nous avons compris clairement qu'il nous demandait d'employer ces vacances pour l'évangélisation. Je proposai donc à cinq autres frères de m'accompagner pour une tournée d'évangélisation de quinze jours dans une île située au large de la côte Sud de la Chine. Au dernier moment, un autre jeune frère, que j'appellerai "frère Wu ", se joignit à notre groupe. Il n'avait que seize ans, et avait été renvoyé de son école ; mais il venait de se convertir, et il y avait eu dans sa vie un changement très net. Il était de plus si désireux de nous accompagner que, après quelques hésitations, je consentis à l'emmener. Nous étions ainsi sept en tout. 

L'île était assez grande ; il s'y trouvait un grand village de " six mille feux ". L'un de mes anciens camarades d'études était le directeur de l'école de ce village, et je lui avais écrit à l'avance pour lui demander une chambre où nous pourrions loger durant notre séjour, du premier au quinze janvier. Cependant, à notre arrivée, lorsqu'il apprit que nous étions venus pour prêcher l'évangile, il refusa de nous loger. Finalement un herboriste eut pitié de nous et nous fit entrer chez lui, nous installant de son mieux sur les planches et la paille de son grenier. 

L'herboriste devint vite notre premier converti, mais en dépit d'un travail méthodique et persévérant, et malgré la courtoisie de la population, nous voyions très peu de fruits et nous commencions à nous demander quelle en était la cause. Le 9 janvier, nous étions sortis pour prêcher. Frère Wu et quelques autres étaient dans une partie du village, et il demanda soudain : " Pourquoi personne d'entre vous ne veut-il croire ? " Quelqu'un dans la foule répliqua aussitôt : " Nous avons un dieu -un seul dieu -Ta-wang " Ce nom signifie "Grand Roi " et il ne nous a jamais abandonnés. C'est un dieu efficace. -Comment savez-vous que vous pouvez lui faire confiance ? demanda Wu. -Voilà 286 ans que nous organisons une procession en son honneur, au mois de janvier, à une date prédite chaque année, et chaque année sans faute il fait ce jour-là un temps parfait sans pluie ni nuage. - Quand la procession aura-t-elle lieu cette année ? - Elle est fixée au 11 janvier à huit heures du matin. - Alors, dit Wu avec impétuosité, je vous promets qu'il pleuvra le 11. " Ce fut un concert de cris ! " -Assez ! Nous ne voulons plus entendre aucune prédication. S'il pleut le 11 au matin, alors, c'est votre dieu qui est Dieu ! " 

J'étais dans une autre partie du village, et dès que j'entendis ce qui était arrivé, je compris que c'était très sérieux. La nouvelle s'était répandue comme une traînée de poudre et plus de vingt mille personnes seraient bientôt au courant. Que faire ? Nous ne pouvions que cesser aussitôt toute prédication pour nous livrer à la prière. Nous demandâmes à Dieu de nous pardonner si nous avions trop présumé de nous-mêmes. Je vous le dis, nous étions dans l'angoisse. Qu'avions-nous fait ? Avions-nous commis une faute terrible, ou bien osions-nous demander un miracle à Dieu ? 

Plus on désire recevoir une réponse à la prière, plus il faut être au clair avec Dieu. Il ne doit y avoir aucun doute sur votre communion avec Dieu - aucune ombre entre vous. C'est seulement dans l'union avec Lui par la foi que l'on peut tenter de forcer l'intervention de Dieu. On ne saurait l'espérer autrement. Nous acceptions d'être chassés de l'île si nous avions commis une faute. Après tout, on ne peut pas entraîner Dieu dans une affaire contre sa volonté ! Mais en y réfléchissant, nous trouvâmes que cela mettrait fin au témoignage chrétien dans l'île, et Ta-wang y régnerait alors en maître absolu, et pour toujours. Que devions-nous faire ? Devions-nous partir immédiatement ?

Jusque-là, nous n'avions pas osé demander la pluie. Alors, comme un éclair, cette parole vint à l'esprit.: " Où est le Dieu d'Elie ?" Elle me vint avec une telle clarté et une telle puissance, que je sus qu'elle venait de Dieu. Avec confiance, je dis aux frères : " J'ai la réponse. Le Seigneur enverra la pluie le 11 au matin. " Tous ensemble, nous avons remercié le Seigneur, et ensuite, remplis d'adoration, nous sommes partis tous les sept pour annoncer cette nouvelle à tout le monde. Nous avions pu relever le défi de l'Ennemi au Nom du Seigneur, et nous allions proclamer notre engagement. Ce soir-là l'herboriste nous fit deux observations pertinentes. Sans aucun doute, affirmait-il, Ta-wang était un dieu efficace. Le diable était avec cette idole. Leur foi en lui n'était pas sans fondement. Ou bien, si l'on veut donner une explication rationnelle, on dira que c'était un village de pêcheurs : pendant deux ou trois mois de suite, les hommes sont en mer, et le 15 janvier, ils devaient repartir ; et grâce à leur longue expérience ils étaient bien capables de prédire le temps deux ou trois jours à l'avance. Cela nous troubla. Comme nous nous retirions pour la prière du soir, et que nous commencions une fois de plus à demander la pluie -maintenant ! - nous reçûmes un reproche sévère du Seigneur : "Où est le Dieu d'Elie ! "
Allions-nous continuer à lutter par nous-mêmes dans cette bataille, ou bien allions-nous nous reposer dans la victoire remportée par Christ ? Puis nous nous sommes couchés, et le lendemain matin (c'était le 10), nous sommes partis dans une île voisine pour une journée d'évangélisation. Le Seigneur nous a bénis dans sa grâce, et ce jour-là, trois familles se sont converties, ont confessé publiquement son Nom et ont brûlé leurs idoles. Nous sommes rentrés tard, fatigués mais remplis de joie. Nous pouvions dormir longtemps le lendemain matin. 

Je fus réveillé par les rayons du soleil, entrant par l'unique fenêtre de notre grenier. " Il ne pleut donc pas ! " dis-je. Il était déjà plus de sept heures. 

II n'y avait aucun nuage au ciel, mais nous savions que Dieu s'était engagé. Tandis que nous courbions la tête pour rendre grâces avant notre repas, je dis : "Je pense que le moment est arrivé. Il faut que la pluie vienne maintenant. Nous pouvons le rappeler au Seigneur. " C'est ce que nous fîmes tranquillement, et cette fois, la réponse arriva sans aucune trace de reproche. 

"Où est le Dieu d'Elie ?" Avant même d'avoir dit Amen, nous entendîmes quelques gouttes de pluie sur les tuiles. Après le premier bol de riz, tandis qu'on nous servait une seconde portion, l'averse tombait dru. "Rendons encore grâces ", dis-je, et cette fois nous osâmes demander à Dieu une pluie plus forte. La pluie tombait à seaux tandis que nous entamions ce deuxième bol de riz. Quand nous eûmes fini, la rue était noyée et les trois marches à l'entrée de la maison étaient entièrement recouvertes. Bientôt nous apprenions ce qui était arrivé dans le village. A la première goutte de pluie, quelques-uns de ceux de la jeune génération avaient commencé à dire ouvertement : "C'est Dieu qui est Dieu : il n'y a plus de Ta-wang ! Il a été retenu par la pluie." Mais non. On l'avait sorti sur une chaise à porteurs. Il allait sûrement arrêter la pluie ! C'est alors qu'avait commencé la trombe d'eau. Après quelque dix ou douze mètres, trois des coolies avaient trébuché et étaient tombés. La chaise s'était renversée, et Ta-wang avec elle, se cassant la mâchoire et le bras gauche. Sans se laisser décourager, ils firent les réparations d'urgence et remirent Ta-wang dans la chaise. Tant bien que mal, en glissant et en trébuchant, ils le traînèrent ou le portèrent, en faisant la moitié du tour du village. Alors les eaux déchaînées eurent raison d'eux. Quelques-uns des anciens du village, des hommes âgés de soixante à quatre-vingts ans, tête nue et sans parapluie, comme l'exigeait la foi en Ta-wang, étaient tombés, et se trouvaient assez mal en point. On arrêta la procession et l'idole fut portée dans une maison. On consulta les esprits. "Ce n'était pas aujourd'hui le bon jour", fut la réponse. "Il faut fixer la fête au 14, et la procession à six heures du soir. "

Dès que nous entendîmes cela, nos cours furent remplis d'assurance : " Dieu enverra la pluie le 14. " Nous eûmes un moment de prière : " Seigneur, envoie la pluie le 14 à six heures du soir, et accorde-nous quatre journées bénies jusque-là. " L'après-midi le ciel s'éclaircit, et nous eûmes un auditoire nombreux pour la prédication de l'évangile. Pendant ces trois courtes journées le Seigneur nous donna plus de trente conversions
authentiques, dans  le village et dans toute l'île. Comme le soir du 14 approchait, nous nous retrouvâmes de nouveau à l'heure dite, et nous apportâmes paisiblement la situation au Seigneur. Sans une minute de retard, sa réponse vint sous la forme d'une pluie torrentielle et d'inondations, tout comme la première fois.

Notre séjour s'achevait le lendemain. Nous ne sommes pas retournés sur cette île. D'autres ouvriers ont demandé à y aller, et nous ne nous opposons jamais à ce que quelqu'un aille travailler dans un champ qu'il a à cour. Mais l'essentiel était pour nous que dans cette idole la puissance de Satan avait été brisée, ce qui avait pour nous une valeur éternelle. Ta-wang n'était plus " un dieu efficace ".

Après quelques années, je retrouvai le frère Wu. Il est devenu pilote de ligne. Je lui demandai s'il marchait toujours avec le Seigneur. " M. Nee ! me dit-il. Pourriez-vous penser qu'après tout ce que nous avons expérimenté, je pourrais l'abandonner ? "
 

 

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