Paul de Tarse
Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire
en ma chair, il n'habite point de bien Ro.7:18
Vine, W.E.
Le siège du péché
dans l'homme.
Darby, J.N.
La volonté de l'homme
en rébellion contre Dieu.
Mawson, J.T.
Tout à fait égocentrique,
elle n'a rien pour Dieu; toutes ses pensées, toute son espérance
et toutes ses ambitions sont centrées sur elle-même; tout
ce qu'elle possède n'est que pour sa propre satisfaction. Elle n'a
de considération pour personne.
Grant, L.M.
Elle est incorrigible, incapable
de tout changement et entièrement opposée à Dieu.
Tout ce qu'elle mérite est la croix. Ne pouvant être pardonnée
ni améliorée, elle doit être condamnée.
Stanley, Charles
Même les efforts pour
l'améliorer sont vains puisqu'elle n'est que méchanceté
jusqu'à sa racine. Elle est remplie d'inimitié contre Dieu.
Ironside, H.A.
Ce n'est pas que la chair se
soit améliorée ou puisse l'être. La chair du chrétien
le plus âgé et le plus pieux est aussi incorrigible et pleine
de méchanceté que celle du plus infâme pécheur.
Tout effort pour la corriger ou pour la purifier est vain.
Steidl, Grant
Avant sa conversion, l'homme
est impuissant contre la chair. Elle domine ses pensées, ses ambitions,
ses activités, en toutes ces choses, elle s'oppose toujours à
Dieu... Il est important de remarquer que la Parole ne dit pas que ceux
qui sont dans la chair ne peuvent plaire aux autres, se plaire à
eux-mêmes ou encore qu'ils ne peuvent accomplir des choses louables
aux yeux du monde. Elle affirme qu'ils ne peuvent plaire à Dieu
et rien de plus.
Mais qu'en est-il de ceux et
celles qui sont vraiment nés de nouveau (Jn.3:6-7) - ceux et celles
qui ont été réconciliés avec Dieu par la mort
de son Fils? Ils ont obtenu une nouvelle vie en Christ, de nouveaux objectifs
et de nouveaux intérêts. Dieu, les ayant rapprochés
de lui-même par le sang de Christ et leur ayant donné l'Esprit
d'adoption, il leur a donné de le connaître comme Père...
Est-il possible que ces chrétiens soient toujours «dans la
chair»?
Ro.8:9 Et ceux qui sont dans
la chair ne peuvent plaire à Dieu. Vous n'êtes pas dans la
chair, mais dans l'Esprit
Bien que la chair soit toujours
en nous, nous ne sommes pas dans la chair. Nous avons été
amenés à une position entièrement nouvelle devant
Dieu. Il nous voit maintenant dans le Christ Jésus et non pas dans
la chair.
Ironside, H.A.
Oh! toi qui doutes! Ne t'arrête
plus à toi-même et à ton état, à tes
humeurs et à tes sentiments, mais regarde à Christ ressuscité.
La croix est passé et lui a porté tous tes péchés.
Tu dois plutôt te voir en celui qui a été exalté
à la droite de Dieu. Il n'y serait pas si la question du péché
n'avait pas été réglée selon les saintes exigences
divines. Puisqu'il est dans la gloire et que Dieu te voit en lui, il n'y
a pour toi aucune condamnation. Qu'as-tu besoin d'un plus grand témoignage?
Wuest, Kenneth
Nous devons remarquer que Paul
place, sur les épaules du croyant, la responsabilité de refuser
d'obéir aux commandements de sa nature de péché en
se soumettant à la puissance et au contrôle de l'Esprit
Saint. L'Esprit de Dieu ne fonctionne pas dans le croyant comme le programme
d'un robot. Il est une personne divine qui s'attend à ce que le
croyant dépend d'elle et qu'il collabore à son ministère
ici-bas. Le choix est donc celui du croyant: se soumettre à l'Esprit
de Dieu ou obéir à sa nature pécheresse. L'esprit
Saint est toujours prêt à accorder au croyant la victoire
sur sa nature pécheresse lorsqu'il refuse de façon catégorique
de pécher et qu'il place en lui toute sa confiance.
Paul de Tarse
Ne prenez pas soin de la chair
pour satisfaire à ses convoitises. Ro.13:14
N'usez pas de liberté
comme d'une occasion pour la chair, Ga.5:13
Mawson. J.T.
Peut-être me direz-vous
que vous avez essayé de juger la chair et que trop souvent vous
avez échoué - que la chair est trop puissante pour vous.
Mais n'avez-vous pas oublié que Dieu vous a donné son Esprit,
qui habite en votre coeur et qui est là pour mettre de côté
la chair en faveur de Christ? Tout ce qui reste, c'est votre désir!
Christ est-il devenu indispensable pour vous? Votre âme est-elle
suffisamment attirée par sa personne et son amour pour s'écrier:
lui seul peut me satisfaire? Par conséquent, à partir du
moment où vous vous appuierez sur l'Esprit Saint, votre sentier
sera joyeux. Mais n'oubliez pas la croix de Christ. Qu'elle soit en tout
temps votre gloire puisque la croix est le chemin qui mène à
la victoire.
Paul de Tarse
Ceux qui sont du Christ ont
crucifié la chair Ga.5:24
Marchez par l'Esprit et vous
n'accomplirez point la convoitise de la chair, Ga.5:16
Textes tirés du livre
de Grant Steidl «CONFLIT»
L'expression
"nature pécheresse" est non scripturaire et mal choisie.
Donc ne
la choisissons pas.
Car c'est
au fruit qu'on jugera l'arbre, cette expression aboutit à voir l'homme
naturellement mauvais.
Avec
les deux risques de la bonne conscience à peu de frais :
1 ) Je
ne suis pas responsable de mes péchés, c'est ma chair, c'est
ma nature corrompue...
2 ) L'autre
est un être mauvais...
La chute
nous affaiblit, cet état de faiblesse n'est pas le péché.
Mais dans cet état de faiblesse nous sommes souvent démunis
pour lutter contre le péché.
Insister
sur le péché, y voir l'élément essentiel de
notre nature,
Parler
de nature pécheresse c'est voir la pluie quand se dessine l'arc
en ciel.
L'essentiel
de notre nature c'est l'image de Dieu,
C'est
le fait que notre nature nous offre un lien privilégié avec
Dieu,
C'est
que notre nature peut s'ouvrir à l'amour de Dieu.
C'est
qu'en n'importe quel de mes prochains brille la présence de Notre
Seigneur.
L'essentiel
de notre nature c'est que notre coeur peut s'ouvrir à l'amour.
Mettre
le peché au centre de la nature humaine c'est ériger notre
expérience personnelle en principe universel.
Sous prétexte
que nous menons ou avons mené un dur combat contre le péché
on se figure que c'est un élément de notre nature, mais le
péché est tout autant extérieur à notre nature
que la gravitation universelle.
Parler
de nature pécheresse et non pas simplement de nature déchue
c'est inverser l'ordre de la causalité, cela risque de suggérer
que c'est le péché qui nous éloigne de Dieu et non
pas que c'est l'éloignement de Dieu qui nous amène à
pécher.
Parler
de nature pécheresse et non pas simplement de nature déchue
risque donc d'inciter les croyants à mettre la lutte contre le péché
au coeur de leur vie alors que la vocation du chrétien est la restauration
et l'approfondissement du lien avec Dieu.
Parler
de nature déchue et non pas pécheresse ne signifie pas que
le péché n'a pas d'importance au même titre que ma
certitude de vie éternelle ne me libère pas des contraintes
de la gravitation.
Ne pas
pécher est une oeuvre, les oeuvres sont très importantes
pour nous mais pas très importantes pour Dieu.
"Ne pas
pécher" est une loi qui se grave doucement en notre coeur au fil
de notre conversion, c'est une loi seconde car la première des lois
est l'amour.
Ne pas
pécher n'a d'intérêt que si c'est le fruit de l'abandon
total à l'amour de Dieu, si c'est le fruit d'une attitude compulsive
c'est désolant. C'est désolant et c'est quasi blasphématoire,
cela traduit un léger doute quand à la gratuité du
salut... qui est la plus grande Gloire de Dieu.
Ma vie
de croyant m'amène à songer que toute la polarisation sur
le péché que j'ai ressentie comme bien d'autres est un obstacle
sur le Chemin, c'est un artifice du vieil homme qui veut mériter
le salut, qui veut monter un visage flatteur à Dieu.
Je reste
pécheur occasionnel et multirécidiviste mais ma nature à
présent est submergée par l'amour.
Je reste
pécheur car ma prière est "Seigneur Jésus Christ Fils
de Dieu aie pitié de moi, pécheur", sous entendu "si Tu as
vraiment pitié de moi alors sauve les tous, ces pécheurs
comme moi ; si Tu as vraiment pitié de moi alors juge-moi digne
d'être comme Toi une offrande d'amour".
- Pierre
Poncet
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