Réfutation du modalisme
Définition du modalisme

Il n'y a qu'un seul Dieu; Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois modes ou manifestations par lequel le même Dieu se manifeste aux hommes. 

Origine du modalisme

Version de la Bible Colombe

Ro.9:5 "de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de tous, Dieu béni éternellement, Amen!"

Note de la Bible Colombe: 

On peut traduire aussi Ro.9:5 "de qui est issu le Christ selon la chair. Que le Dieu qui est au-dessus de toutes choses soit béni éternellement."

C'est en appliquant Ro.9:5 à Christ que Noetus, évêque de
Smyrne au 4ème siècle, en est venu à la conclusion que puisque
Christ est au-dessus de tous, il n'y a personne au-dessus de lui,
pas même Dieu le Père, par conséquent, il doit donc être Dieu le
Père lui-même!

C'est ainsi que lui et Sabellius ont développé le concept
modaliste de la divinité qui consiste en 3 manifestations du
même être divin dans l'Ancien Testament (Dieu Yahvé) =
pendant l'incarnation (Jésus) et dans le Nouveau Testament (le
Saint-Esprit).

Les patripassiens comme on les a appelés se basaient aussi sur
Ésaïe 45:5 "Je suis l'Éternel et il n'y en a point d'autre. Hors de
moi, il n'y a point de Dieu." et Jean 14:11 "Je suis dans le Père et
le Père est en moi."

Il y a eu même un pape, Callixte 1er qui avait adhéré à cette
doctrine.

Pour eux, c'étaient des preuves que le Père, le Fils et le Saint-Esprit étaient la même personne. Ils revenaient constamment avec ces versets au point que certains commentateurs du temps dirent que pour eux on croirait que les Écritures se résument à ces versets. 

Le modalisme aujourd'hui

De nos jours, par l'entremise de William Branham, cette doctrine
a pris un second souffle, tout de même mitigé, par rapport à
l'ensemble de la chrétienté.

Le principal argument contre soutenu par les pères de l'Église
était que le Fils a été séparé du Père à la croix, donc il s'agit bien
de deux personnes distinctes. "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Mt.27:46.

Un autre argument que je trouve tout aussi frappant c'est quand
Jésus répond aux juifs dans Jean 8:16 "Je ne suis pas seul; mais
le Père qui m'a envoyé est avec moi. 17 Il est écrit dans votre loi
que le témoignage de deux hommes est vrai; 18 Je rends
témoignage de moi-même et le Père qui m'a envoyé rend
témoignage de moi. 19 Ils lui dirent donc: Où est ton Père? Jésus
répondit: Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me
connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père."

Jésus ici se distingue nettement de Dieu, son Père céleste, il dit que lui et le Père sont deux, deux personnes aussi distinctes que deux hommes sont deux personnes distinctes, ce qui fait que son témoignage est vrai. Si le Fils n'était qu'une autre manifestation du Père il n'aurait se servir de ce passage de l'Ancien Testament pour appuyer son témoignage.

On pourrait citer aussi Jn.17:3 "La vie éternelle c'est qu'il te connaisse, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ." Encore une fois ici, il est clair que l'expression "le seul vrai Dieu" se réfère seulement au Père puisque le Fils, Jésus-Christ, est mentionné tout de suite après.

Note sur Ro.9:5

Ro.9:5 le Christ, qui est au-dessus de tous, Dieu béni
éternellement, amen."

Certains y voient une doxologie, il n'associe pas le Christ à Dieu
dans ce passage. Car disent-ils, ce n'est pas dans les habitudes de
Paul d'appeler Jésus, Dieu, d'autant plus que le contexte parle du
rétablissement d'Israël. Paul ne faisait pas un exposé de
christologie, mais plutôt bénissait Dieu pour les promesses faites
à Israël.

Ro.1:25 est au autre exemple d'une doxologie par Paul, "au lieu
du créateur, qui est béni éternellement."

Cependant d'autres érudits disent que si c'était une action de
grâces, le terme "béni" serait placé devant "dieu", comme dans
Mt.23:39, Lu.1:68, Ep.1:3, 1Pi.1:3. Ceux-ci trouvent que ce
serait un endroit incongru pour y insérer une doxologie.

Pour sa part, Irénée de Lyon, un des premiers pères de l'église,
cite dans son livre contre les hérésies II 6:2, Ro.9:5 en rapport
avec Dieu le Père.

La Bible Colombe, comme on a vu, a traduit le passage comme s'il se référait à Jésus mais a tout de même mis dans sa marge une traduction qui réfère Dieu au Père comme étant une doxologie.
 
 

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