Du 2 juin 1793 jusqu’au 27 juillet 1794, un régime
de fer pesa sur la France, l’implacable loi des suspects fut mise en vigueur.
On nomma cette période sombre « la Terreur ».
Au nom de la liberté et de la fraternité,
les prisons se remplirent de victimes, et les haines particulières
trouvèrent trop souvent l’occasion d’excercer leur vengeance en
se couvrant du masque de l’intérêt public.
Suivant l’image de Vergniaud, la Révolution, semblable
à Saturne, dévorait ses propres enfants. Mais dans ces moment
terribles bien des actes d’héroïsme se manifestèrent.
Voici l’un d’eux …
Au plus fort de cette sanglante époque, le jeune
Loizerolles comparut devant le tribunal révolutionnaire et fut condamné
à mort.
Son père, vieillards aux cheveux blancs, ne voulut
pas se séparer de son fils et le suivit dans la prison.
Le jour de l’excécution, le jeune homme, accablé,
dormait dans son cachot. Et son père veillait près de lui.
Bientôt , le geôlier, accompagné de
soldats, se présente, une liste à la main, et appelle les
malheureux dont le dernier jour est venu . « Loizerolles ! »,
Personne ne répond. Une pensée soudaine surgit dans l’esprit
du vieillard. C’est lui qui répondre ! Il suivait ainsi l’exemple
du Seigneur Jésus Christ qui au temps convenable était mort
pour des impies.
Au second appel, le père se présente et
se met à la file des condamnés qui vont partir pour l’échafaud.
Il n’ose embrasser son fils de peur de le réveiller
ou d’exciter les soupçons des gardes ; mais il s’adresse, à
voix basse, à l’un de ses compagnons de captivité, qui le
considère les yeux pleins de larmes. Et il lui dit : « Quand
il s’éveillera, je vous en conjure, calmez-le ; empêchez que
son désespoir imprudent ne rende mon sacrifice inutile. J’ai le
droit d’être obéi ! Dites-lui que je lui défend de
compromettre cette vie qu’il me doit pour la seconde fois. »
Il sort avec la foule des condamnés, et, se courbant
la tête sur l’échafaud, il murmure ces derniers mots : «
Seigneur, veille sur mon fils ! ».
Que ne dut éprouver ce fils pour son père
qui s’était ainsi offert en victime à sa place ? Et nous
qu’éprouvons-nous pour le Seigneur Jésus Christ qui a porté
le jugement que nous méritions ?
Comment considérons-nous l’Amour de Dieu qui donne
son propre Fils afin qu’il soit frappé à notre place ?
L’exemple de ce père aimant est exemplaire et montre
toute l’étendue que peut avoir l’affection paternelle surtout lorsque
l’on est chrétien. Mais n’est-il pas un amour plus grand encore
?
Personne n'a un plus grand amour
que celui-ci, qu'il laisse sa vie pour ses amis. (Jean 15:13)
Etions-nous des amis de Dieu? Certainement pas, même
si pour certains ils ne le proclamaient pas haut et fort.
Ennemis de Dieu, ne voulant pas faire sa volonté
mais la nôtre; voilà ce que nous étions tous. Comme
ce jeune homme nous dormions du sommeil de la mort et nous comprenions
pas combien Dieu nous aimait au point de donner son propre Fils pour nous
arracher à la condamnation qui pesait sur notre tête.
Car Christ, alors que nos étions
encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies. Car à
peine, pour un juste, quelqu'un mourra -t-il, (car pour l'homme de bien,
peut-être, quelqu'un se résoudrait même à mourir);
mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. Beaucoup
plutôt donc, ayant été maintenant justifiés
par son sang, serons-nous sauvés de la colère par lui. Car
si, étant ennemis, nous avons été réconciliés
avec Dieu par la mort de son Fils, beaucoup plutôt, ayant été
réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. (Romains
5:6-10)
Peut être, cher lecteur, que vous êtes encore
plongé dans ce sommeil mortel ... ouvrez donc les yeux et levez-les
vers la croix où Le Fils de Dieu, le Seigneur Jésus Christ,
a donné sa vie pour vous éviter le jugement de Dieu pour
tous vos péchés. N'y-a-t-il pas des larmes dans vos yeux
et de la reconnaissance pour un tel sacrifice?
Mais à la différence de ce père aimant,
le Seigneur Jésus Christ avait le pouvoir de pardonner les péchés,
de nous sauver par son sacrifice sanglant pour la vie présente et
à venir.
Et en cela nous avons le témoignage; à savoir
qu'Il est ressuscité par la gloire de Dieu et s'est assis à
sa droite attendant le moment où Il viendra nous ravir de la scène
terrestre et où Il nous introduira dans la demeure paternelle.
Ainsi, Dieu est doublement Celui qui nous a donné
la vie. Il est notre Créateur et notre grand Dieu Sauveur. Mais
qu'est-ce que la vie du corps sans celle qui est dans le Christ Jésus?
Cela revient à être comme des condamnés en sursis,
dans l'attente de la mort physique mais aussi de le seconde mort où,
jugés par Dieu, nous serions alors à jamais éloignés
de sa présence et de son amour.
Dieu a le droit d'être obéi en ce qu'Il vous
aime et qu'il a tout accompli pour votre salut.
Dieu donc, ayant passé par-dessus
les temps de l'ignorance, ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous
lieux, ils se repentent; parce qu'il a établi un jour auquel il
doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destinée
à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous,
l'ayant ressuscité d'entre les morts. Mais quand ils ouïrent
parler de la résurrection des morts, les uns s'en moquaient, et
les autres disaient, Nous t'entendrons encore sur ce sujet. (Actes 17:30)
Et si nous recevons Jésus Christ dans notre coeur
repentant, alors Il nous donne la grâce d'être appelés
ses amis.
Vous êtes mes amis, si vous
faites tout ce que moi je vous commande.
(Jean 15:14)
Et vous qui étiez autrefois étrangers et
ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises oeuvres, il
vous a toutefois maintenant réconciliés. (Colossiens 1:21)
Réconciliés avec ce Dieu d'amour que nous
avons ignoré d'une manière ou d'une autre, nous connaissons
le Père ainsi que le Fils qui n'a pas honte de nous appeler ses
amis, ses frères.
Contemplons et méditons au travers de ce que les
Saintes Ecritures nous disent de la volonté du Père et du
Fils de nous arracher à la condamnation.
Le Fils de Dieu, qui m'a aimé
et qui s'est livré lui-même pour moi. (Galates 2:20)
Le Christ nous a aimés et
s'est livré lui-même pour nous comme offrande et sacrifice
à Dieu, en parfum de bonne odeur. (Ephésiens 5:2)
Il s'est donné lui-même
pour nos péchés, en sorte qu'il nous retirât du présent
siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père.
(Galates 1:4)
Il s'est donné lui-même
en rançon pour tous. (1 Timothée 2:6)
Il s'est donné lui-même
pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et qu'il
purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé
pour les bonnes oeuvres. (Tite 2:14)
Par ceci nous avons connu l'amour,
c'est que lui a laissé sa vie pour nous; et nous, nous devons laisser
nos vies pour les frères. (1 Jean 3:16)
Christ nous a rachetés de
la malédiction de la loi, étant devenu malédiction
pour nous (car il est écrit, Maudit est quiconque est pendu au bois).
(Galates 3:13)
Ce dernier verset nous dépasse. Comment comprendre
ce que d'être fait malédiction pour nous? D'autant plus que
Jésus était parfait, pur, innocent, ayant en horreur le péché
sous toutes ses formes! Etre fait péché pour nous et en subir
le jugement divin ... méditons ... c'est là la plénitude
de l'amour divin. Les mots sont trop faibles et imparfaits pour rendre
à Dieu ce que l'Esprit met dans nos coeurs. Nos esprits sont trop
limités, trop humains pour comprendre ce qu'a été
ce sacrifice sous cet aspect.
Adorons-Le!
Christ est mort pour nous.
Vivons donc, et marchons pour Lui plaire à tous
égards.
Que l'obéissance soit dans nos coeurs
et manifestée par nos pas, par notre conduite,
nous qui sommes appelés ses amis.
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- Sébastien Théret
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