A mon tour je vais répondre
et voilà donc ce que je pense au regard de la Parole de Dieu, du
rôle de la femme dans
l'Eglise, ce que notre frère
Samuel a déjà très bien abordé. Lors d'une
conversation avec notre soeur Lorraine, je lui avais fait part, que la
connaissance de la langue grecque était importante, surtout pour
des passages comme celui-ci, qui ne laisse aucune alternative.
Bien évidemment tous non
pas cette possibilité de connaître et d'apprendre les langues
bibliques d'alors et nous pouvons
certes nous fier à nos traductions
mais ces langues donc ici le grec sont très utile pour mieux discerner
ce que le Saint-Esprit a voulu nous faire comprendre par l'entremise de
l'apôtre Paul. Le passage concerné est le suivant 1 Timothée
2.11-14 sur le rôle de la femme dans l'Eglise car ici, il est bien
question de son rôle dans l'Eglise :
Que la femme écoute (ou reçoive)
l'instruction en silence, avec une entière soumission.
Je ne permets pas à la femme
d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle
doit demeurer dans le
silence. Car Adam a été
formé le premier, Eve ensuite; Adam n'a pas été séduit,
mais la femme, séduite, s'est rendue coupable de transgression.
Déjà le Saint-Esprit
nous dit que les femmes sont exhortées à apprendre (écouter
ou recevoir suivant les versions) et
non pas à enseigner! De plus
l'apôtre Paul caractérise le comportement de la femme par
le mot silence en grec hesuchia et cela par deux fois. La femme ne doit
pas se sentir pour autant rabaissée, ni traitée comme inférieur
(sexe faible) et non plus ressasser ou ruminer intérieurement tout
ceci à cause de l'autorité à laquelle elle a été
soumise.
Au contraire elles sont exhortées
et doivent prendre l'attitude qu'il convient comme à des disciples
celle d'apprendre ou
recevoir mantanetho l'instruction
continuellement. Paul donne ensuite le côté négatif
de cette exhortation et il traite la question du rôle (de la fonction)
des femmes dans l'Eglise et non pas de celui d'enseigner leurs enfants
ce que ne permet pas le contexte.
Une autre constatation très
importante dans le texte grec est le temps du verbe, l'infinitif présent
didaskein (enseigner) ...
Je relevais récemment ce
que disaient deux commentateurs du N-T en grec en insistant sur ce fait
: l'infinitif aoriste
dénote ce qui est possible
en particulier, tandis que l'infinitif présent indique une condition
ou un processus.
Pisteusai (aoriste) signifie donc
exercer la foi à une occasion donnée, tandis que pisteuein
(présent) signifie être
croyant....douleusai (aoriste) c'est
rendre un service alors que douleuein (présent) c'est être
un esclave. De même qu' hamartein (aoriste) c'est commettre un péché,
alors qu' hamartanein (présent) c'est être un pécheur.
Donc pour revenir à notre
verbe enseigner didaxai (aoriste) c'est donc enseigner, tandis que didaskein
(présent) c'est
être docteur.
Donc Paul dit en clair: je ne permet
pas à la femme d'être un docteur.
A l'époque du Nouveau-Testament,
le rôle du docteur était une fonction d'autorité. Le
docteur étant par définition celui
qui proclame la doctrine.
Le mot Rabbi était également
un autre nom pour docteur Jean 1.38 et notre Maître lui-même
est appelé ainsi puisqu'il
remplissait cette fonction
Jean 3.2. Et nous devons nous rendre
à l'évidence que cette fonction à été
parmi les premières reconnues officiellement
dans l'Eglise (Ephésiens
4.11 et Actes 13.1). Nous ne trouvons nulle part dans le N-T, qu'une femme
nous soit présentée comme docteur, même pour le cas
de Priscille, qui n'est pas une exception puisqu'elle suivait son époux
et ils ont tous les deux instruit Apollos Actes 18.26.
Par conséquent les femmes
sont exclues d'une telle responsabilité.
Alors que déduire de tout
cela? Que la femme ne doit rien faire? NON puisque Paul lui-même,
disons plus précisément
le Saint-Esprit, dit que les femmes
peuvent enseigner d'autres femmes et leurs enfants, ce que nous retrouvons
dans 2 Timothée 3.14-15 et Tite 2.3 mais ces dernières ne
peuvent en aucun cas assumer l'autorité d'un docteur parce qu'elles
occuperaient une position dominante vis à vis des hommes (Je ne
permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité
sur l'homme;). Donc la femme peut "enseigner" dans ce que l'on appelle
les écoles du dimanche, les réunions de dames etc...sous
la responsabilité d'un ancien ou d'un pasteur.
Je pensais au cas que nous citait
notre frère Samuel Luthert et j'en parlais chez nous il n'y a pas
si longtemps lorsque
deux missionnaires étaient
de passage, à savoir qu'une femme peut se retrouver dans le cas
d'un champ de mission et être la seule à pouvoir apporter
l'Evangile, mais dans ce cas elle ne se prévaudrait pas d'accaparer
l'autorité doctrinale qui revient au chef de mission.
Pour en revenir à notre passage
Paul donne 2 raisons historiques en ce que les femmes ne peuvent pas assumer
l'autorité
d'un docteur. La première
remonte à la création comme quoi l'homme en est le chef (Paul
le dit d'ailleurs en 1 Corinthiens 11.9) puisque l'ordre chronologique
est qu'Adam a été formé le premier. La seconde, cette
fois remonte aussi au commencement, plus précisément à
la chute.
C'est Eve qui a été
séduite et non pas l'homme!
Et Paul emploie un terme grec très
fort exapatetheisa pour Eve alors que pour Adam il utilise la forme simple
avec une
négation (ouk epatethe).
Par cela même Paul ne dit
pas que la femme soit inférieur à l'homme mentalement etc...
non mais c'est elle qui en prenant
la position de l'homme, celle de
chef, a d'abord mangé du fruit défendu et ensuite en a donné
à son mari ce qui constitue une violation de la relation que Dieu
avait instauré entre l'homme et la femme.
En fait c'est la femme qui a été
trompée sur un point de doctrine (Dieu a t-il réellement
dit?). Pour rejoindre ce que nous
disait notre frère Samuel,
ce n'est pas Paul qui a utilisé ce passage comme une sorte "de passage
misogyne" ce que l'on prête souvent à tort à l'apôtre
Paul, non, c'est le Saint-Esprit lui-même, donc Dieu qui a bel et
bien établi cette relation entre l'homme et la femme. Vouloir porter
atteinte à cette relation établie par Dieu, c'est courir
un risque et nous en avons une conséquence aujourd'hui dans notre
monde où les femmes sont portées, poussées même
de plus en plus à prendre de l'autorité sur l'homme dans
beaucoup de domaines (par démission de l'homme aussi), on inverse
les rôles et les
conséquences risquent d'être
désastreuses. Alors bien sûr je ne veux pas sous estimer le
formidable travail que les
femmes accomplissent, sur tous les
plans, à cet égard vous avez mes soeurs bien des leçons
parfois à nous montrer, de part votre endurance, votre abnégation
etc... mais ils nous faut nous rendre à l'évidence que la
Parole de Dieu ne parle pas en vain. Donc pour en terminer, je ne peux
que reconnaître ce que Dieu dit dans Sa Parole et concernant le fait
que la femme puisse avoir le droit d'enseigner au sens du pastorat ou de
la doctrine, ma réponse ne peut être que négative!
Il ne faut pas mes soeurs vous décourager, je sais pour beaucoup
le travail que certaines accomplissent sur Internet comme
ailleurs aussi, et je pense à
vous Lorraine et à d'autres soeurs avec lesquelles j'ai pu converser
et vous savez que j'essaie
tant bien que mal de garder une
position équilibrée dans mes dialogues et ne pas faire dire
à la Parole ce qu'elle ne dit pas mais ici dans ce cas précis
(comme dans les autres) je ne peux que me soumettre à ce que Dieu
dit précisément et clairement dans ce passage et c'est vrai
que cela ressort d'autant plus explicitement dans le texte grec.
Restez mes soeurs à la place où Dieu vous a placé,
je dirai assigné et vous acquérez ainsi un rang honorable
celui qui sied à des femmes qui font profession de servir Dieu à
l'exemple de nombreuses de ces femmes que nous rapporte la Parole de Dieu,
la Bible.
Votre serviteur et frère en
Christ Roger Billaux...
|