CONTRIBUTIONS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
Roger Billaux
Eric Célérier
Le Doan
Pierre-Antoine Eldin
Inconnu
Roger Nicole
João Pinheiro
Pierre Poncet
Yvan Rheault
Joëlle Ruben
Bibliographie:
"Recovering biblical manhood and womanhood: a response
to Evangelical feminism"
par John Piper, Wayne Grudem
Crossway Books, Wheaton, Illinois, a division of good
News Publishers 563 pages.
Il y a aussi la déclaration de Denver qu'on peut
faire venir de "Conseil sur le statut de l'homme et de la femme biblique",
B.P. 1173, Wheaton, Illinois, 60189
Textes bibliques pertinents à
ce sujet
JOAO PINHEIRO
Je me permets de rappeler le livre
du Professeur Alfred Kuen, « La femme dans l'Eglise » ( Emmaus,
1998 ). C'est un travail assez complet, à notre avis, et clairvoyant.
S'il y a une "culture" qui a mis
la Femme en honneur, en lui accordant une place de dignité
dans la société humaine, par rapport à toutes le autres
cultures/religions c'est bien le christianisme.
C'est curieux, et c'est bon de ne
pas l'oublier, que c'est dans les livres apocryphes, et non dans la Bible
elle-même, la Parole de notre Dieu, que nous trouvons de préciosités
de ce genre :
« ... ne t'assieds pas au
milieu des femmes. Car des vêtements sort la teigne, et d'une femme
une méchanceté de femme. Mieux vaut la méchanceté
d'un homme que la bonté d'une femme. Une femme couvre de honte et
expose à l'insulte » ( Le livre de Siracide, ou Ben Sira,
ou Ecclésiastique, 42, 12-14 ) Ce langage n'est
pas celui du Saint-Esprit.
JOELLE RUBEN
Il est vrai que l'apôtre Paul
semble dur par rapport aux femmes et
l'enseignement. Pourtant la réalité
montre parfois que s'il n'y a pas
d'hommes pour enseigner, (et
je pense beaucoup sur le champ missionnaire)
Dieu dans sa grâce va faire
de sa servante une enseignante. Que penser de
cela? Est-ce inconvenant ou contraire
à la Parole de Dieu. Je ne pense
vraiment pas. Si vous connaissez
les Églises (en France en particulier) c'est
souvent la femme qui enseigne les
enfants dans les écoles du dimanche. Vous
allez peut-être me dire que
ce ne sont pas des adultes, OUI ! Mais ils seront
les adultes de demain. Et c'est
souvent grâce aux femmes que nos enfants ont
un enseignement solide pour leur
avenir. L'apôtre Paul n'est pas contre
l'enseignement des femmes malgré
ce que nous lisons, mais il est contre
l'autorité que la femme pourrai
prendre sur l'homme. Et nous savons combien
Dieu dans sa Parole nous donne l'ordre
hiérarchique: Dieu le Père , Dieu le
fils, Dieu le St- Esprit, l'homme,
la femme et les enfants. La femme ne doit
en aucun cas prendre la place de
l'homme, et là il est trop long de discuter
sur le dérapage que notre
monde a prit par rapport à cela. Alors est-ce
surtout l'enseignement que l'apôtre
Paul semble désigner comme non possible
par la femme où l'autorité
que l'homme a par rapport à la femme, Et donc sa
place? A nous de réfléchir
et de voir Bible en main ce qu'il en est. Bon
courage à chacun.
Joëlle
ÉRIC
CÉLÉRIER
Voici déjà deux textes
:
1 Timothée 2:12 Je ne permets
pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur
l'homme; mais
elle doit demeurer dans le silence.
Apocalypse 2:20 Mais ce que j'ai
contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse,
enseigner et séduire mes
serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils
mangent des viandes
sacrifiées aux idoles.
Voici comment Louis Second traduit
se mot didasko dans d'autres passages :
enseigner 87, donner des instructions,
des préceptes, apprendre, prêcher, instruire, s'instruire;97
1) enseigner
1a) tenir un discours aux autres
en vue de les instruire, avoir des paroles didactiques
1b) être un enseignant
1c) remplir le rôle d'enseignant,
se conduire comme un enseignant
2) instruire
2a) donner une instruction
2b) faire assimiler une doctrine
2c) ce qui est dit ou enjoint
2d) expliquer ou exposer une chose
Certains ont trouvé l'apôtre
Paul misogyne ce qui est ridicule. Autant trouver Dieu misogyne puisqu'il
s'agit de la parole de
Dieu.
Pourquoi une telle recommandation
"je ne permet pas à la femme d'enseigner ni de prendre de l'autorité
sur l'homme" ?
C'est à cause de ce que la
femme représente.
Eph 5.22 Femmes, soyez soumises à
vos maris, comme au Seigneur;
23 car le mari est le chef de la
femme, comme Christ est le chef de l'Eglise, qui est son corps, et dont
il est le Sauveur.
24 Or, de même que l'Eglise
est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à
leurs maris en toutes choses.
25 Maris, aimez vos femmes, comme
Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour
elle,
26 afin de la sanctifier par la
parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau,
27 afin de faire paraître
devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable,
mais sainte et irrépréhensible.
28 C'est ainsi que les maris doivent
aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime
lui-même.
29 Car jamais personne n'a haï
sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait
pour l'Eglise,
30 parce que nous sommes membres
de son corps.
31 C'est pourquoi l'homme quittera
son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et
les deux deviendront une seule chair.
32 Ce mystère est grand;
je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise.
Regardez bien le dernier verset :
je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise
La femme est l'image de l'église
tandis que l'homme est l'image de Christ. L'église (représentée
par la femme) est soumise à
Christ (représenté
par l'homme). Cette soumission est volontaire car Christ ne domine pas
l'église mais aime l'église.
Christ enseigne l'église
et en prend soin. L'homme doit aimer sa femme et en prendre soin. L'église
est soumise (placée
sous l'autorité) à
Christ. La femme est placée sous l'autorité et la protection
de l'homme. Et on pourrait continuer ainsi....
Concernant l'enseignement on comprend
pourquoi il est réservé aux hommes. A cause de Christ !
Je terminerai en disant que tout
ce que je viens de dire ne dévalue absolument pas la femme. Au contraire.
Est-ce que la femme ne peut pas
servir, annoncer l'évangile, prêcher, prendre soin, bien sûr
que si. C'est le rôle de l'église
donc de la femme. Mais il faut accepter
que certaines tâches soient particulières pour les hommes.
J'inverserai maintenant la question
:
Est-ce qu'un homme peut élever
des enfants ? Oui ! Peut-il en prendre soin ? Oui ! Peut-il les chérir
? Oui !
Peut-il les porter ? Non !
Il y a donc des privilèges
réservés aux femmes......
À méditer.
Eric
Quelqu'un qui
ne s'est pas nommé a écrit de son côté:
Au sujet des femmes et l'enseignement,
j-aimerai apporter ma contribution au débat comme suit:
1. Il faut examiner le contexte
Cela m'a toujours semblé
incroyable que les hommes insistent sur ce qui ne les
regarde pas et oublient que le texte
de 1Tim 2:8 déclare :
"Je veux donc que les hommes prient
en tout lieu, en élevant des mains pures,
sans colère ni mauvaises
pensées."
Avez vous observé un débat
sur la prière faites -la plupart du temps- sans
élever les mains ? Dans votre
église est-ce-que l'on a débattu la question pour
s'assurer que chaque fois les hommes
élèvent les mains ?
A moins de penser que cette portion
de l'écriture peut être et que c'est
seulement l'enseignement par la
femme qui pose problème.
2. Il convient de ne pas faire une
lecture partielle du texte 1 Cor 14:33 Comme dans toutes les Églisesdes
saints, 34
que les femmes se taisent dans les
assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles
soient soumises, selon que le dit aussi la loi. 35 Si elles veulent s'instruire
sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison;
car il est malséant à une femme de parler dans l'Église.
Soyons sérieux, allez-vous
affirmer qu'il est malséant à une femme de parler dans l'église
?
Si oui, alors le problème
ce n'est pas l'enseignement, Si non, alors que veut dire parler dans l'église
?. En fin de compte
ce n'est pas l'enseignement qui
est le fin mot de l'affaire
3. L'homme dont il est question n'est
pas le pasteur mais le mari de la femme en cause.
Je pense que la loi, les prophètes
et les apôtres font allusion non pas au
berger à qui la femme doit
être soumise mais à son mari. Car si elle a des
questions elle doit interroger son
mari à la maison.
Pourquoi ne pas interroger le pasteur
? Et les célibataires alors ?
Je suis intéressé par
les réactions de tous !
Salutations en Christ
PIERRE-ANTOINE
ELDIN
J'ai une position pratique sur le
"ministère" que la femme peut exercer dans l'Eglise. Aussi je ne
me permettrai pas de citer moult et moult références bibliques,
car chacun depuis longtemps y trouve tout et son contraire. Quand
Paul parle des femmes, parle-t-il des ministères à exercer
ou des propos dissonants et inconvenants que tenaient des épouses
mal converties dans une Corinthe vouée au culte d'une déesse
impudique et lascive et adeptes de la libération de la Femme avant
les suffragettes et autres "garçonnes" du début du siècles
???
Ah la bonne interprétation
que voilà :-))).
Tout d'abord il convient de définir
qu'est-ce que l'Eglise ? Un monument classé historique avec plein
de jolies pierres ornementales qui ont été ciselées
par des ouvriers aux mains exercées ou bien est-ce le rassemblement
des pierres vivantes émondées par la main du céleste
vigneron ???
Ensuite qu'est-ce que dans le cerveau
d'une femme, son coeur et ses organes pourrait empêcher de recevoir
la même chose qu'un homme ??
La réciproque n'est pas vrai.
N'importe quel bébé vous le dirait. Du moins ceux qui sont
restés neuf mois au chaud. Quand aux autres :- )))
Et enfin, le mot "semblable" employé
dans Genèse, pour décrire le désir de Dieu de donner
à l'homme une aide qui lui soit semblable, veut-il dire "à
l'égal de" ou "différent de".
Pour terminer, je voudrais laisser
la parole à ceux qui ont été au bénéfice
de la prédication, la prière, de la communion "fraternelle"
(sororale devrai-je dire) d'une femme.
Tous les exclus qu'elles rencontrent
lors des soupes populaires de l'Armée du Salut ou autres organismes
caritatifs. Tous les petits d'hommes (des deux sexes) qui ont été
enseignés, à l'in de Timothée par leur mère,
leur tantes, leur voisine ou la monitrice de "l'école du dimanche".
Tous les négros et autres citrons que l'on confie à des femmes
missionnaires, parceque les hommes préfèrent répondre
à l'appel de Dieu dans les Eglises occidentales, avec confort et
TV dans le presbytère.
Quand je dis "négros et citrons",
je ne fait qu'interpréter le fait que le blanc à plus de
valeur et est plus digne de recevoir la prédication de l'homme Paulinien.
Tandis que les premiers nommés, ne doivent se contenter que d'une
simple femme, ombre de son seigneur et maître.
Pour terminer, mon épouse,
enfermée dans la conception Paulinienne, commence juste à
découvrir la richesse de pouvoir prêcher et amener le conseil
de la Parole de Dieu en milieu carcéral. Il y a des prisons "intellectuelles"
plus dures que des murs de pierres. Ceci étant dit, qu'avons-nous
fait de l'Eglise, nous les hommes, quel enseignement de valeur supérieure
avons nous apporté face à la montée de l'athéisme
et autres "...ismes".
A Constantinople, on discutaillait
sur le sexe des anges pendant que les armes sortaient des fourreaux sous
les murs. Il y a peu, on se demandait si les femmes avaient une âme
(au fait messieurs les catholiques la réponse officielle est-elle
venue, pouvez-vous nous donner la référence du document qui
reconnaît une âme à ma moitié ???). Encore de
nos jours, on impose le voeu de célibat à ceux qui veulent
servir Dieu.
Pardon, je rectifie, on n'impose
pas, non, je me trompe, on leur demande juste de choisir, l'un ou l'autre,
pas les deux. Des fois que la femme soit..., soit quoi au juste ???
Merci en passant pour les pasteurs
qui servent avec leur épouse.
Fraternellement en Christ qui a
su redonner à la femme toute sa place dans son corps.
Pierre-Antoine ELDIN
PIERRE PONCET
Il est tout à fait clair que
la place réelle des femmes dans l'enseignement est considérable.
Joëlle nous rappelle les mamans
catéchistes, mais il y a
aussi tout simplement les mères qui, bien souvent, assurent la "transmission"
familiale de la conscience
religieuse.
Le Nouveau Testament nous montre
déjà la place essentielle des femmes pour un enseignement
au sens large, songeons à Marie de Magdala qui annonce la Résurrection,
aux filles de Philippe qui prophétisaient, à toutes ces femmes
signalées par saint Paul comme des collaboratrices efficaces...
Mais comme le dit Gilles, il est
probable que saint Paul vise essentiellement l'enseignement par une femme
dans l'assemblée
ecclésiale.
Mon "interprétation" est que
saint Paul, surtout, interdit aux femmes de présider les assemblées,
d'exposer de leur propre autorité leurs méditations personnelles,
on dirait maintenant de faire un sermon ou une homélie. Autrement
dit, les femmes doivent s'en tenir à la transmission du message
chrétien et ne pas exprimer leur propre enseignement (fut-il canonique
et orthodoxe) en se revêtant de l'autorité ecclésiale
(de ce point de vue, saint Paul n'accepterait pas que les filles de Philippe
prophétisent... d'ailleurs,
il semble en général préférer les "anciens"
ou les "épiscopes" aux "prophètes") .
La question sempiternelle avec saint
Paul est toujours de distinguer entre le fondamental et le conjoncturel.
Nombreux sont ceux qui affirment
que les épîtres de saint Paul ne sont pas des encycliques
et qu'elles ne s'adressent qu'à des communautés particulières
et qu'elles ne servent qu'à régler des problèmes particuliers
ou datés.
Par exemple :
Quand saint Paul se montre sévère
avec le parler en langues, s'agit-il de conclure qu'il faut bannir ce charisme
des assemblées chrétiennes ? Ou bien, ne lutte-t-il pas contre
les excès d'une communauté avide de sensationnel ?
Quand saint Paul impose des coiffures
distinctes aux hommes et aux femmes, est-ce indépendant des us et
coutumes de l'époque ? Ou bien, ne choisit-il pas de se conformer
aux "bonnes moeurs" de son époque ?
Quand saint Paul demande le respect
des autorités impériales, s'agit-il d'offrir un blanc seing
à tous les tyrans ? Ou bien n'est-il pas impressionné par
le Droit Romain et ne fait-il preuve d'habile prudence pour éviter
les persécutions ?
Quand saint Paul demande que l'on
ne change pas de situation matrimoniale à partir du moment de sa
conversion, ne faut-il pas y voir l'idée de l'imminence de la Parousie
? etc.
De sorte que tout est possible !!
si on veut "interpréter"... et bien sûr on interprétera
!!!
Si on reste dans une interprétation
élargie de la notion d'enseignement, la place de femmes n'est pas
mineure dans la pensée théologique. Rappelons que Thomas
Merton désignait Julienne de Norwich comme "le plus grand théologien
anglais après Newman" et que trois femmes ont reçu le titre
de "docteur de l'Église" dans l'Église Catholique. Côté
"protestant", excusez-moi je ne connais pas grand monde, et côté
"orthodoxe" c'est pire !
Si on glisse de l'enseignement en
général à une prérogative sacerdotale, je signale
un livre très récent :
L'ordination des femmes dans l'Église
Orthodoxe.
Elisabeth Behr-Sigel - Monseigneur
Kallistos Ware.
CERF 96 pages
Ce bref ouvrage s'adresse à
tous ceux (orthodoxes ou non) qui s'intéressent au rôle des
hommes et des femmes dans la communauté chrétienne. Notons
que la contribution de Mgr Kallistos repose sur une révision de
la position qu'il soutenait en 1978 car Mgr Kallistos a changé d'avis
sur la question, cela donne une certaine profondeur à son analyse.
Pasteur LE DOAN
Il n'y a pas vraiment d'obstacles
à une femme d'être pasteresses, où la demande est favorable.
Car l'autorité vient de Dieu et non d'un homme.
Bien que la femme est assujetie à
son mari, le mari aussi est fidèle à sa femme. Je dirais
meme qu'il y a parfois plus de femmes consacrées que d'hommes dans
certaines églises. Que se soit dans l'enseignement de l'école
du dimanche ou tout autres tâches. Du côté de l'évangelisation,
je n'ai pas encore entendu parler de femmes évangélistes.
Je ne pourrais vous donner de
l'information à ce propos.
|