Les sentiments de Jésus

 
Paul nous encourage à avoir les mêmes sentiments qui étaient en Jésus-Christ, dans le contexte de Ph.2 c'était un appel à l'humilité. Si l'humilité a toujours été présente chez Jésus, plusieurs autres sentiments l'ont habité au fil de son passage parmi les hommes. Et leur examen pourrait nous servir de modèle dans nos attitudes face à des situations analogues...

En voyant Jésus se comporter nous voyons Dieu se comporter Jn.14:7-8. Jésus qui se réjouit Lu.10:21, Jésus qui pleure Lu.19:41, c'est aussi le Père qui se réjouit et le Père qui pleure.  Et puisque Jésus ne change jamais Hé.13:8, il réagit toujours de la même façon qu'il l'a fait dans les évangiles face aux attitudes diverses de l'homme.

On est très loin de la conception du Dieu impassible et indifférent à l'homme que propose la philosophie grecque qui a malheureusement tant influencé la pensée chrétienne. Comparez avec le Psaume 7:11 Dieu est un juste juge, il s'irrite en tout temps. Ephésiens 4:30  N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.

Comment Jésus nous regarda-t-il?

J'ai été frappé dernièrement de voir combien de fois, il est mentionné que Jésus ait regardé quelqu'un avant de lui parler ou d'agir dans sa vie.

Et ce qui m'a frappé encore plus c'est de voir les réactions, les émotions que les évangélistes attribuent à Jésus quand il regarde les hommes. Et Marc est celui qui emploie le plus souvent des termes explicites pour illustrer les états d'âme de Jésus, en voici quelques-uns:
 
 

 Compassion
 Affliction profonde
 étonnement
 gémissement
 exaspération
 sévérité
 irritation
 tendresse
 amour
 désapprobation
 angoisse
 incompréhension

 

Jésus et le lépreux suppliant Mc.1:40-44

Sentiment prédominant: La compassion


 


L'homme a un besoin, il a confiance que Jésus peut le combler

Mc.1:40 Un lépreux vint à lui; et, se jetant à genoux (comme le jeune homme riche 10:17), il lui dit d'un ton suppliant: Si tu le veux, tu peux me rendre pur.  41  Jésus, ému de compassion "splanknizomai", étendit la main, le toucha, (le contact avec Jésus purifie) et dit: Je le veux,
sois pur.  42  Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. 43  Jésus le renvoya "ekballô" (le même mot est traduit ailleurs par chasser, expulser les démons) sur-le-champ, avec de sévères recommandations "embrimamomai" (gronder, frémir, s'irriter), 44  et lui dit: Garde-toi
de rien dire à personne; mais va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage.

Marc est le seul a mentionné que cette démonstration a ému de compassion Jésus. Les évangiles synoptiques nous rapportent que 

1° Jésus a été ému de compassion aussi devant la grande foule; 

Mc.6:34 Jésus voit la devant la grande foule = Mt.14:14, 

a) Cause de la compassion de Jésus: 

- parce qu'elle était en détresse et prostrée Mt.9:36 comme des brebis sans berger (manque de nourriture spirituelle)

- parce qu'elle avait été trois jours sans manger Mt.15:32 = Mc.8:2. (manque de nourriture physique)

b) Fruit de la compassion de Jésus: 

Mt.14:14; Jésus les guérit

Mc.6:34; Jésus les enseigne

Lu.9:11; Jésus les enseigne et les guérit

2° Jésus a été ému de compassion aussi devant des cas particuliers: 

a) Cause de la compassion de Jésus: 

- devant la veuve qui avait perdu son fils unique Lu.7:13, 

- devant Bartimée Mc.10:46 et son compagnon Mt.20:34.

b) Fruit de la compassion de Jésus: 

- Jésus ressuscite le fils de la veuve Lu.7:14 

- Jésus guérit Bartimée et son compagnon Mt.20:34.

Naturellement cette liste n'est pas exhaustive, Jésus a manifesté de la compassion (comme tous les autres sentiments d'ailleurs) bien plus souvent que les évangélistes le mentionnent explicitement.

3° 3 paraboles aussi illustrent la compassion de Dieu:

- le maître du serviteur impitoyable Mt.18:27

- le Père de l'enfant prodique Lu.15:20 

- le bon samaritain Lu.10:33

Dans Mc.1:43, Marc emploie aussi un terme très fort pour illustrer les sentiments de Jésus avertissant le lépreux de n'en parler à personne, avec de sévères recommandations "embrimamomai" (gronder, frémir, s'irriter). L'emploi de ce verbe par Marc montre que Jésus était très émotionnel par rapport à ce qu'il disait au lépreux; il ne voulait vraiment pas que celui-ci fasse mention à personne de sa guérison. Il savait qu'il ne pourrait plus se présenter en public sans se faire harrsser continuellement si les gens
apprenaient qu'il était un guérisseur. 

Matthieu n'utilise pas ce verbe, alors que Luc se contente de dire que Jésus lui a commandé "parangellô", un terme au champ sémantique plus large, un ordre qui n'implique pas autant les émotions, cp. Mt.10:5 Jésus donne des recommandations à ses disciples avant de leur envoyer, Jésus ordonne à un démon de sortir Lu.8:29 (dans le même genre de situation, Lu.8:56 Jésus recommande aux parents de la fille ressuscitée de le taire et dans Lu.9:21 Luc associe le verbe "paraggellô" à "epitimaô" (reprendre, menacer) pour mettre du poids dans l'interdiction de Jésus à ses disciples de révéler qu'il était le Christ.)

Marc est le seul aussi à dire que les sévères recommandations de Jésus n'ont pas eu l'effet escompté puisque le lépreux s'est mis à raconter à tout le monde ce que Jésus avait fait pour lui Mc.1:45 (comme l'ex-démoniaque païen). Pourquoi Jésus enjoint-il à l'ex-démoniaque de parler de sa guérison alors qu'il le défend à l'ex-lépreux? Parce que, justement, Jésus n'ira plus dans la région de la Décapole, alors qu'il en a
encore pour un bout de temps en Israel et il souhaitait avoir un peu de tranquilité.
Par après, il a du se lever avant tout le monde, se déguiser Jn.7:10, aller dans les déserts, pour prier son Père et avoir la paix, et encore! C'est la rançon de la gloire, plus de vie privée, plus de repos, plus d'endroit pour se reposer la tête! Le tombeau a été le lieu où il a pu reposé sa tête, et encore ça n'a pas duré longtemps, Ep.4:8-10, 1Pi.3:21, 1Co.15:4! cp. Jn.5:17, 9:4.

La compassion est probablement le sentiment qui est le plus associé à Jésus dans les évangiles.

 Autre texte sur la compassion de Jésus
 
 

Jésus et les pharisiens endurcis Mc.3:1-7

Sentiments prédominants: La colère, l'affliction profonde


 


Devant le refus volontaire de l'homme de se laisser toucher par la grâce de Dieu:

Mc.3:4  Puis il leur dit: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer? Mais ils gardèrent le silence. 5  Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur,
il dit à l'homme: Étends ta main. Il l'étendit, et sa main fut guérie. 6  Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent avec les hérodiens sur les moyens de le faire périr.

Les sentiments de Jésus sont partagés, ici, entre la colère à cause de manque de compassion des pharisiens et l'affliction profonde à cause de l'endurcissement du coeur des pharisiens, cp. Mt.23:37, Lu.19:41, Lu.7:29-30.

Un étrange mélange de sentiments se trouvait dans le coeur du Sauveur
- étrange pour nous, quoique ce soit toujours ce que les Écritures saintes
nous disent sur la manière que Dieu voit le péché et le pécheur, utilisant
des termes, qui, par leur combinaison, nous semblent grandement
incompatibles. Edersheim II P.61

Dieu désire la miséricorde et non les sacrifices, Dieu a le «coeur tendre» et il veut aussi que l'homme ait un coeur de chair au lieu d'un coeur de pierre Mi.5:8. Le coeur endurci fait suite à un choix volontaire de l'homme Ro.1:18-24 et non de Dieu, c'est pourquoi Dieu est en colère, même s'il le savait d'avance pour qui il en serait ainsi Jn.6:64.

Mc.2:27 Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat. 

Il est remarquable qu'un argument similaire ait été employé par les
rabbins. Quand ils insistaient que la loi du sabbat devait être mise de
côté pour éviter que le vie soit en danger, il était urgé: «Le sabbat vous
a été donné, vous n'avez pas été donnés au sabbat.» - Mechitt. sur
Ex.31:13

P.60 Cette prescription ouvrait un large champ à la discussion. Selon
certains, les maladies des oreilles, de la gorge, l'angine, impliquaient le
danger à la vie et avaient préséance sur le sabbat. Les rabbins
montraient beaucoup de relâchement dans l'application de leur canon
concernant les maladies mortelles.

Si un homme avec la main sèche ne pouvait être classé parmi ceux qui
étaient dangereusement malade, il n'aurait pas été difficile de réduire au
silence les rabbins d'après leurs propres admissions. Clairement, leur
principe impliquait, qu'il était légal de faire durant le sabbat ce qui
pouvait sauver la vie ou prévenir la mort. Mais si tel était le cas, selon
un ordre logique strict, cela n'impliquait-il pas un principe bien plus
large, qu'il devait être légal de faire du bien le jour du sabbat? Car,
évidemment, l'omission d'un tel bien aurait impliqué faire le mal. Marc
dit explicitement qu'ils n'ont pas osé répliquer. - Edershiem II P.60
 


Jésus et les nazaréens incrédules Mc.6:1-6

Sentiment prédominant: L'étonnement


 


Devant les gens avec lesquels il avait grandi

Mc.6:6  1 Jésus partit de là, et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent. 2  Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Beaucoup de gens qui l'entendirent étaient étonnés "ekplèssô" = Mt.13:54 et disaient: D'où lui viennent ces choses? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles se font-ils par ses mains?  3  N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon? et ses soeurs ne sont-elles pas ici parmi nous? Et il était pour eux une occasion de chute "skandalizô"  4  Mais Jésus leur dit: Un prophète n'est méprisé "atimos" que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison.  5  Il ne put faire là aucun miracle, si ce n'est qu'il imposa les mains à quelques malades et les guérit.  6  Et il s'étonnait "thaumazô" de leur incrédulité. Jésus parcourait les villages d'alentour, en enseignant.

Jésus avait beau savoir ce qui était dans le coeur de l'homme Jn.2:23-24 et qui était ceux qui croiraient Jn.6:64 il ne pouvait s'empêcher de s'étonner (Matthieu passe sous silence l'état d'âme de Jésus) devant l'incrédulité des gens qui l'avaient vu grandir; même sa famille ne croyait pas en lui Jn.7:5 et pensait qu'il était devenu fou Mc.3:21 (existèmi; «hors de sens» contraire de sôphrôneô; «bon sens» 2Co.5:13): «on connaît encore ses frères et ses soeurs mais ce n'est plus le Jésus qu'on connaisait, il doit être tombé sur la tête! Le soleil lui a trop tapé sur la tête!» Ses proches n'avaient plus aucune estime "atimos" pour lui v.4, comment auraient-ils pu croire en lui? v.6, la population a même voulu le pousser en bas d'une falaise, rapporte Luc,) d'après Scofield, il ne s'agit pas de la même visite). C'est la dernière visite que les évangélistes rapportent de Jésus à Nazareth.
 
 

Jésus et le centurion croyant Mt.8:5-13 Lu.7:1-10

Sentiment prédominant: L'étonnement


 


Mt 8:10 Après l'avoir entendu, Jésus fut dans l'étonnement, "thaumazô" et il dit à ceux qui le suivaient: Je vous le dis en vérité, même en Israël je n'ai pas trouvé une aussi grande foi.

A l'inverse, Jésus est aussi étonné de voir qu'un païen pouvait avoir autant confiance en lui alors que les membres de sa propre famille étaient incrédules Jn.7:5, Mc.3:21

Il y a de quoi rendre perplexe l'omission de Marc (sa source, Pierre, avait été, presque assurément, témoin) de cette rencontre de Jésus avec le centurion champion de la foi, lui qui écrivait pour des auditeurs romains, il aurait pu être cité comme un excellent modèle, mais peut-être a-t-il justement voulu éviter que les romains en fassent leur «vedette»??? et détournent les yeux de sur Jésus.

Pareillement, Marc est celui qui est le plus dur avec Marie la mère de Jésus; était-ce un pressentiment du traitement «royal» que les romains allaient lui faire subir?

Peut-être aussi que les romains en auraient profité pour agacer les juifs en leur mettant sous le nez que celui qui a eu le plus de foi en Jésus était un de leurs, un «chien» de païen!

Peut-être n'est-ce qu'aussi qu'un adon que Marc n'ait pas retenu cet épisode parmi les maintes que lui ait rapporté Pierre. En tout cas, Luc et Matthieu le rapportent, même si Luc prend soin d'éviter de mentionner que le centurion «impur» soit venu en personne voir Jésus. 

En recevant les envoyés du centurion c'était comme si Jésus recevait le enturion lui-même; «celui qui me reçoit reçoit celui qui m'a envoyé» Mc.9:37, celui explique probablement le fait que Matthieu dise que c'est le centurion qui est venu voir Jésus, alors que ce sont ses émissaires qui sont venus en son nom.

Aimerais-tu cela étonner Jésus-Christ? Fais comme le centenier Mt.8:10,
Lu.7:9, fais lui totalement confiance; même si tu ne le vois pas Jn.20:29 heureux ceux qui ont cru sans avoir vu.  1Pi.1:8  lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse,  9  parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.

Nous ne sommes pas digne non plus que Jésus vienne nous voir en personne Lu.7:7; le sang latin du centurion païen coule aussi dans nos veines. Oh! que l'essence de sa foi puisse aussi couler dans notre esprit!

Dis seulement un mot, une parole, Seigneur Logos; Parole pleine de grâce et de vérité, vivante et efficace, dis au St-Esprit: Va!, et il viendra... il viendra nous convaincre de péché, il viendra nous humilier, puis nous consoler, nous guérir, nous sanctifier, nous fortifier. 

Comme Bartimée nous reconnaissons humblement notre aveuglement, nous te supplions de venir illuminer les yeux de notre entendement, aie pitié de nous Fils de David! 
 
 

Jésus et les païens suppliants Mc.7:31-37

Sentiment prédominant: Le gémissement


 


Mc.7:31 Jésus quitta le territoire de Tyr, et revint par Sidon vers la mer de Galilée, en traversant le pays de la Décapole. 32  On lui amena un sourd, qui avait de la difficulté à parler, et on le pria de lui imposer les mains (l'ex-démoniaque, entre autres, avait déjà évangélisé la région
Mc.5:20). 33  Il le prit à part loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et lui toucha la langue avec sa propre salive; 34  puis, levant les yeux au ciel, il soupira "stenazô", et dit: Éphphatha, c'est-à-dire, ouvre-toi. 35  Aussitôt ses oreilles s'ouvrirent, sa langue se délia, et il
parla très bien. 36  Jésus leur recommanda "diastellô" (décreter, déterminer, enjoindre) de n'en parler à personne; mais plus il le leur recommanda, plus ils le publièrent. 37  Ils étaient dans le plus grand étonnement, et disaient: Il fait tout à merveille; même il fait entendre les sourds, et parler les muets.

Si, au début de son ministère, Jésus a encouragé l'ex-démoniaque de publier sa guérison dans la Décapole Mc.5:20, ce n'est plus le cas par après, Jésus pouvait se passer de cette publicité, TOUT le monde dans la Décapole païenne savait que Dieu guérissait encore aujourd'hui par Jésus Mc.7:36.

Jésus soupira "stenazô", Jésus soupire, gémit, grogne intérieurement en son esprit.

Cause du gémissement de Jésus:

- Peut-être en voyant les dégats causé par le péché chez ce sourd-muet? cp. Jn.11:36-42 voir Chrysostome dans Alford. Peut-être comme un signe de sympathie ou de détresse devant la souffrance humaine - Wycliffe Bible Commentary

En suivant le mouvement des lèvres de Christ, quand il gémissait sous le poids du fardeau qu'il venait déloger, le souffrant devait être dans l'expectative - Edersheim

- Peut-être, mais c'est peu vraisemblable, que le gémissement exprime ici une contrariété, une impatience: ex. l'homme qui doit vivre dans un corps faible et qui vit dans l'attente d'un corps glorifié 2Co.5:2-4, Ro.8:23, les pasteurs qui, comme le souverain pasteur, doivent endurer les faiblesses de leurs brebis Hé.13:17, les frères qui doivent s'endurer Ja.5:9; cela demande de la patience tout cela, beaucoup de patience! Jésus semble ici manifester une certaine lassitude, une nostalgie céleste (v.34 levant les yeux au ciel) peut-être: (cp. jusqu'à quand demeurerais-je encore sur
la terre! Mt.17:17). «Même en sortant d'Israel je me fais encore solliciter! (cp. l'épisode de la syro-phénicienne) le Père ne m'a pourtant envoyé que vers les brebis perdues d'Israel Mt.15:24 et c'est pour prendre une petite vacance que je sors du pays une fois de temps en temps Mc.7:24, j'ai besoin de me reposer moi aussi», le burn out le guettait. Malgré cela Jésus était toujours prêt à faire un deuxième mille, il n'a jamais mis dehors celui qui venait à lui Jn.6:37, même s'il a essayé parfois de se
cacher! Mc.7:24, Mc.6:31-32, Mt.14:23, 17:1, Jn.6:15.
 
 

Jésus et les pharisiens incrédules Mc.8:11-13

Sentiment prédominant: L'exaspération


 


Cette lassitude de la faiblesse humaine, de son incrédulité, Jésus la démontre une fois de plus dans Mc.8:12

Mc.8:11  Les pharisiens survinrent, se mirent à discuter avec Jésus, et, pour l'éprouver, lui demandèrent un signe venant du ciel.  12  Jésus, soupirant profondément en son esprit, "anastenaxaô tô pneumati" dit: Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe? Je vous le dis en vérité, il ne sera point donné de signe à cette génération.  13  Puis il les quitta, et remonta dans la barque, pour passer sur l'autre bord.

Encore une fois, Marc est le seul à nous révéler l'état d'âme profond de Jésus bien que Matthieu 16:1-4 rapporte la même histoire: Mc.8:12  Jésus, soupirant profondément en son esprit, "anastenaxaô tô pneumati" litt.: en poussant des gémissements intérieurement; signe de quelqu'un qui commence à avoir son voyage d'aplomb! 

Partout où il allait Jésus tombait sur des pharisiens! Même en se rendant à Dalmanutha (Magadan Mt.), un coin perdu qu'on ne peut même plus situer! Jésus avait de plus ne plus du mal à endurer les pharisiens incrédules, ils lui tombaient directement sur la rate! Sans la foi il est impossible de plaire à Dieu Hé.11:6, et Jésus ne se plaisait pas du tout en leur compagnie, il est vite rembarqué dans le bateau pour aller de l'autre côté du lac afin de mettre de la distance entre lui et les pharisiens. On sait tous l'effet calmant d'une promenade en chaloupe... et même quand il y avait une tempête cela n'empêchait pas Jésus de relaxer et de piquer un
somme...
 
 

Jésus et les disciples incrédules Mc.9:14-19

Sentiment prédominant: Le comble de l'exaspération


 


Dans Mc.9:19 Jésus est carrément exaspéré et ses paroles se retrouvent dans les trois évangiles:

Mc.9:14 Lorsqu'ils furent arrivés près des disciples, ils virent eidon autour d'eux une grande foule, et des scribes qui discutaient "suzèteô" avec eux.  15  Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise ("ekthambeomai" frappé de stupeur, d'effroi, d'étonnement Mc.14:33 Jésus à Gethsémané, Mc.16:5-6 les femmes devant l'ange au tombeau), et accourut "prostrekô" pour le saluer. 16  Il leur demanda: Sur quoi discutez-vous avec eux?  17  Et un homme de la foule lui répondit: Maître, j'ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d'un esprit muet.  18  En quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit,et ils n'ont pas pu.  19  Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi.

La foule était totalement déconcertée devant la manifestation de Jésus descendant de la montagne, 15  Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise, est-ce que son visage brillait encore, comme celui de Moïse quand il était descendu de la montagne, pourtant Jésus n'est descendu de la montagne que le jour suivant Lu.9:37? sinon qu'y avait-il de si épeurant de voir Jésus descendre de la montagne avec 3 de ses disciples, après un jour d'absence, pensaient-ils que, comme pour Moïse, son retard siginfiait qu'il n'en redescendrait jamais??? ou était-ce le garçon démonisé que les disciples n'avaient pu guérir qui les avaient mis dans tous leurs états?

Devant la situation, Jésus n'est pas transporté d'allégresse, cp. Lu.10:21, loin de là, l'incrédulité de ses disciples même teste durement sa patience: 19  Race incrédule, leur dit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous? jusques à quand vous supporterai-je?

Au moins il sait qu'il n'aura plus à les endurer bien longtemps, il vient de discuter avec Moïse et Élie  de sa mission qui va se terminer bientôt à Jérusalem Lu.9:31.

Vraiment Jésus est dérangé par l'incrédulité des hommes, cela l'indispose de voir les hommes rejeter sa grâce par incrédulité "apistia" Mc.9:19, cp. Ep.2:8, Ga.5:4, cela l'irrite Mc.3:5, l'impatiente Lu.9:31, le fait pleurer Lu.19:41, Mt.23:37.
 
 

Jésus et les disciples «inspirés» Mc.8:30-33

Sentiment prédominant: La sévérité


 


Mc.8:30  Jésus leur recommanda sévèrement "epitimaô" de ne dire cela de lui à personne. 31 Alors il commença à leur apprendre qu'il fallait que le Fils de l'homme souffrît beaucoup, qu'il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu'il fût mis à mort, et qu'il ressuscitât trois jours après.  32  Il leur disait ces choses ouvertement. Et Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre "epitimaô".  33  Mais Jésus, se retournant et regardant ses disciples, réprimanda "epitimaô" Pierre, et dit: Arrière de moi, Satan! car tu ne conçois pas les choses de Dieu, tu n'as que des pensées humaines.

"epitimaô" est employé pour exprimer une contre-indication, un ordre de cesser de faire quelque chose ou de ne pas faire quelque chose. Jésus menace le vent et lui dit d'arrêter de souffler, Jésus menace les démons et leur dit d'arrêter de tourmenter l'homme Mt.17:18, les disciples menacent les mères de famille et leur disent d'arrêter d'amener à Jésus des bébés Mt.19:13, la foule mençait Bartimée pour qu'il arrête d'appeler Jésus, Mt.20:31 etc. Toutes ces actions demandent une montée d'adrénaline pour assurer une fermeté dans le ton. 

L'homme a des pensées diaboliques Ja.3:15 et Satan a des pensées humaines Mc.8:33 et vice et versa!
 
 

Jésus et les disciples usant de discrimination Mc.10:13-16

Sentiment prédominant: L'irritation


 


Mc.10:14 idôn de o Ièsous èganaktèsen : s'emporter, bouilloner, s'irriter,
s'indigner

Mc.10:13 On lui amena des petits enfants "paidion", afin qu'il les touchât. Mais les disciples reprirent "epitimaô" ceux qui les amenaient. 14  Jésus, voyant cela, fut indigné "aganakteô", et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants "paidion", et ne les en empêchez pas; car le royaume de
Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 15  Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. 16  Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains.

Mt.19:13 Alors on lui amena des petits enfants "paidion", afin qu'il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. "epitimaô" 14  Et Jésus dit: Laissez les petits enfants "paidion", et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux
qui leur ressemblent. 15  Il leur imposa les mains, et il partit de là.

Lu.18:15 On lui amena aussi les petits enfants "brephos", afin qu'il les touchât. Mais les disciples, voyant cela, reprenaient "epitimaô" ceux qui les amenaient. 16  Et Jésus les appela, et dit: Laissez venir à moi les petits enfants "paidion", et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 17  Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point.

Cet épisode du ministère de Jésus montre bien l'importance que chacun des évangélistes accordaient au côté humain de Jésus. 

Dans Marc on voit Jésus s'emporter contre ses disciples parce qu'ils faisaient acception de personnes, cp. Ja.2:1-10. Les autres emplois d'aganakteô dans le N.T. illustrent qu'il s'agit d'une émotion négative très violente qui engage l'être en entier. Pour Luc le grec, ce genre de manifestation ne cadrait pas avec le caractère de la divinité impassible qu'il avait été enseigné, peut-être est-ce la raison pour laquelle il a omis ce détail dans sa narration; la concordance de ses textes avec celle de Marc montre qu'il a probablement lu cet évangile avant de composer le sien
Lu.1:1-3, ou à tout le moins qu'il avait consulté les mêmes sources que Marc. Du côté de Matthieu, lui aussi est réticent à mettre de tels sentiments en Jésus, la compassion est un sentiment qu'il associe plus facilement à la personne de Jésus Mt.15:30, 20:34.

Luc apporte une précision supplémentaire en employant le mot brephos: foetus, nouveau-né. 

Si les hommes n'ont pas d'égard pour les semblables qui n'ont pas encore la capacité de comnuniquer avec eux, Jésus est tout le contraire. Et même cette attitude de l'homme envers les plus démunis indigne Jésus au plus haut point, la grâce divine est aussi pour ceux qui ne sont pas en mesure de la concevoir, Jésus les bénit... 

Quand l'homme maltraite son semblable impunément parce que celui-ci n'est pas en mesure de riposter, Jésus se fait son défenseur. Les avorteurs, les incesteux, les batteurs d'enfants ont attaqué Jésus Mt.25:40, Mc.9:37, le créateur et le protecteur de ces petits, et ils recevront un jour le salaire de leurs actes par celui qui ne fait pas
acception de personnes. Et le jugement sera sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait miséricorde.
 
 

Jésus et les petits enfants Mc.10:13-16

Sentiment prédominant: La tendresse


 


Mc.10:13 On lui amena des petits enfants "paidion", afin qu'il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. 14  Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit: Laissez venir à moi les petits enfants "paidion", et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 15  Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point. 16  Puis il les prit dans ses bras, "enankalisamenos auta" et les bénit, en leur imposant les mains.

Encore une fois, Marc est le seul à illustrer d'une manière graphique la tendresse de Jésus en mentionnant que Jésus a serré les enfants dans ses bras: "enankalisamenos auta" 10:14, voir aussi 9:36. Non seulement Jésus accueille les petits enfants en sa présence, mais il les serre contre son coeur, il s'identifie à eux, celui qui reçoit un petit enfant le reçoit lui-même. 
 


Jésus et Judas l'avare Mc.14:3-11, Jn.12:1-8, Lu.22:2-6

Sentiment prédominant: La désapprobation


 


Mc.14:3  Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. 4 
Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation: A quoi bon perdre ce parfum? 5  On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre cette femme.  6  Mais Jésus dit: Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Elle a fait une
bonne action à mon égard;  7  car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m'avez pas toujours. 8  Elle a fait ce qu'elle a pu; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture.  9  Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.  10  Judas Iscariot, l'un des douze, alla vers les principaux sacrificateurs, afin de leur livrer Jésus.  11  Après l'avoir entendu, ils furent dans la joie, et
promirent de lui donner de l'argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Mc14:10 La frustration ouvre la porte du coeur au diable Lu.22:3, Jn.13:27, Ep.4:26-27 qui entre sans frapper, cp. Ap.3:20. Judas, l'instigateur et le chef de file de ce mouvement de protestation Jn.12:4, n'avait pas apprécié perdre la face en se faisant rabrouer par Jésus («Lâche-la donc tranquille, Judas!» Jn.12:7; les autres, moins
orgueilleux et moins avares, avaient avalé leur pilule Mc.14:4).

Jusa avait perdu plus que la face, Jésus venait en plus de lui faire perdre 300 journées de salaire Mc.14:5) - de quoi se la couler douce pendant un an - et son dieu Mamon réclamait encore toujours plus d'argent Jn.12:6, il est allé donc en chercher ailleurs; comme Freud a dit: Nous ne pouvons rien perdre sans le remplacer. Mc.14:11, Lu.22:4-5, (30 pièces d'argent Mt.26:15 = 30 statères valant 4 deniers chaque selon Irénée 81, ce qui donne 120 deniers; il avait pu au moins récupérer 40% du prix du
parfum)  tout en se vengeant de Jésus, il a fait d'une pierre deux coups, mais il ne s'était pas aperçu que la pierre était attachée autour de son cou, et après avoir planée sur la surface de l'eau deux fois, la pierre s'est enfoncée à tout jamais avec Judas... 
 
 

Jésus face à lui-même Mc.14:32-34

Sentiments prédominants: L'angoisse, frayeur, tristesse, 
conflit intérieur puissant


 


Mc.14:32 Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je prierai. 33  Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur "ekthambeomai" (Matthieu 26:37 "lupeô": être chagriné, affligé, attristé) et des angoisses "adèmoneô" (se tourmenter, s'inquiéter, comme Épaphrodite quand il a su que les Philippiens avaient été mis au courant de sa maladie Ph.2:26).  34  Il leur dit: Mon âme est triste "perilupos" (comme Hérode quand il a dû tué Jean Mc.6:6 et comme le jeune homme riche quand il est parti Lu.18:23-24) jusqu'à la mort; restez ici, et veillez.  35  Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui.  36  Il disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.  37  Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Simon, tu dors! Tu n'as pu veiller une heure!  38  Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est
faible.  39  Il s'éloigna de nouveau, et fit la même prière.  40  Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis. Ils ne surent que lui répondre.  41 Il revint pour la troisième fois, et leur dit: Dormez maintenant, et reposez-vous! C'est assez! L'heure est venue;
voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.  42  Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s'approche.  43 Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens.

Personne ne sera jamais en mesure avec exactitude de décrire la profondeur des sentiments vécus par Jésus à Gethsémané, même les mots employés par les évangélistes n'ont pas la même portée pour Jésus quand il s'agit de sa peine, que pour, disons, illustrer la peine d'Hérode devant faire décapiter Jean. Il n'y a aucune mesure entre les deux peines décrites par le même mot "adèmoneô".

Pour que des vaisseaux sanguins éclatent et que le sang sortent par les pores de la peau cela prend un tension intérieure d'une puissance extraordinaire. Je serais prêt à dire qu'à Gethsémané Jésus a vécu le plus grand combat intéreur dans l'histoire de l'humanité. Quand il s'est rendu par la suite à Golgotha, le combat était gagné, sa volonté avait plié devant celle de son père. Tel est aussi le plus grand combat que l'homme doit livrer; faire plier sa volonté à celle de Dieu, en s'humiliant devant lui
pour accéder à sa grâce par la foi en Jésus. Ce combat en nous est crucifiant, source de tristesse, de frayeur, d'agonie mortelle, mais une fois gagné, il est source de joie éternelle dans la lumière de Dieu.

Le combat que nous avions perdu par solidarité avec Adam, nous l'avons regagné par solidarité avec Jésus, le deuxième Adam 1Co.15:45, Ro.5.
 
 

Jésus face à son Père Mc.15:34-37

Sentiment prédominant: L'incompréhension


 


Mc.15:34  Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?  35  Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent: Voici, il appelle Élie.  36  Et l'un d'eux courut remplir une
éponge de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre.  37  Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira. "ekpneuô" 

L'abandon par Dieu cause la mort, quand Dieu décide de retirer son esprit, l'homme expire. 

Jésus pousse 2 grands cris, 

1° le premier pour signifier son incompréhension devant son délaissement par Dieu 

Jésus était en train de vivre une situation qu'il n'avait jamais connu auparavant et qu'il ne revivra plus jamais par la suite. Devant l'inconnu on se pose des questions; qu'est-ce qui se passe?, pourquoi?

Ce qui est paradoxal c'est que Jésus savait pourquoi, mais le coeur l'emporte toujours sur la raison, et celui qui souffre intensément n'est plus en mesure de raisonner objectivement, il devient alors très subjectif et tourné sur lui-même: pourquoi M'as-TU abandonné? Jésus ne pense plus alors aux hommes qu'il est venu sauvés, il pense à lui, et ce n'est pas un péché, c'est tout naturel; quand on se fait mal, nos regards se posent automatiquement sur la source de la douleur, sur nous-mêmes, et là, Jésus voyait sa douleur et cela montre combien elle était réelle et
que Jésus ne citait pas ce verset seulement pour la forme «afin que les Écritures soient accomplies» comme il l'avait fait quand il avait dit «j'ai soif»

Jésus a réellement souffert et par là il a appris ce que c'était l'obéissance totale complète, qui va jusqu'à la mort Hé.5:8 Jusqu'au bout il aura fait la volonté de son Père et sa justice nous est maintenant offerte par la foi.

Ceci nous montre aussi qu'il est correct d'être en contact avec nos émotions, que nous n'avons pas à être décroché de notre corps et de notre âme pour être spirituel.

C'est quand le fond du coeur est exposé devant Dieu que Dieu peut intervenir et panser les blessures, tant que le fond du coeur est refoulé et qu'il n'est pas révélé, Dieu attend, le sauveur attend qu'on l'appelle à l'aide.

Jésus n'a jamais refoulé ses émotions «dans la jambe gauche» comme nous (surtout les hommes; «les sentiments ce sont des affaires de femmes») l'avons été enseignés dans notre société, ça m'a pris des années avant de me «dépogner», plusieurs ont dû me le faire remarquer - plusieurs d'entre eux ont aussi prié pour moi à ce sujet - combien j'étais «constipé émotionnellement» combien je refoulais tout sentiment
négatif. Maintenant je laisse sortir mes émotions; «le flegmatique prend de plus en plus des couleurs sanguines»! et mon coeur devient de plus ne plus léger à mesure que le Seigneur me fait goûter combien il est bon.
 

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